GPA : Agacinski en roue libre sur l'autoroute des raccourcis

Ce mercredi 20 juin, un débat était organisé à l’Assemblé nationale sur le sujet de la procréation, en lien avec les états généraux de la bioéthique, et la révision future de la loi sur le sujet, déplacée au premier semestre 2019. Parmi les « spécialistes de la procréation » (sic) invité.e.s pour débattre avec les député.e.s se trouvait la philosophe Sylviane Agacinski, qui n’a jamais caché son… scepticisme face à l’homoparentalité. Et sur la GPA, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle s’est lâchée.

Parlant des couples de même sexe qui ont recours à la gestation pour autrui à l’étranger « pour aller acheter un droit familial qu’on n’a pas le droit d’acheter ici », elle parle de « tourisme procréatif », insistant sur la nécessité d’une expression aussi violente pour qualifier cette démarche. Elle a ensuite allègrement surfé sur le glissant terrain de « la marchandisation du corps », évoquant les souffrances des enfants de mères porteuses, inquiets d’être vendus eux-aussi… avant de conclure que finalement, donner et vendre, c’était « exactement la même chose ».

Un argumentaire fallacieux qui vise clairement à étouffer dans l’oeuf toute nuance entre une GPA impliquant une transaction financière, et une autre, qui n’en implique pas, et couper court à toute tentative de conversation sur le sujet… alors même que la PMA pour tou.te.s n’est toujours pas à l’ordre du jour officiel !

Au lieu de courir nous laver les oreilles au savon après ces désagréables raccourcis, re-regardons donc la manière dont Fiorella Mennesson, 17 ans, née par gestation pour autrui, a récemment mouché Ludovine de la Rochère sur le plateau de Questions Directes…