Laurent Berger de la CFDT dénonce des attaques et des propos homophobes à l'égard de son syndicat
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dénoncé jeudi matin sur France Info des « attaques » notamment homophobes visant son syndicat ou le visant personnellement, jurant qu'il ne se « laisserai(t) pas faire », dans le contexte de la réforme des retraites.
« En ce moment, on a des locaux dégradés, (et) tournent des propos extrêmement dégradants à mon égard ou à l’égard d’autres militants CFDT », a dénoncé Laurent Berger sans donner de précisions sur la source de ces attaques.
Il y a « des propos homophobes que je ne supporte plus, il y a tout un tas d’attaques, on raconte tout un tas de bêtises », a-t-il dit.
Face à ces attaques, « je ne me laisserai pas faire », a poursuivi Laurent Berger, soulignant que de son côté, « la CFDT n’a attaqué personne ». Interrogé pour savoir s’il avait reçu des menaces, il a répondu : « Je n’ai pas envie d’en parler ».
« Des propos homophobes que je ne supporte plus, il y a tout un tas d’attaques, on raconte tout un tas de bêtises »
Les syndicats sont divisés concernant la réforme des retraites, entre l’intersyndicale CGT-FO-CFE-CGC-FSU-Solidaires qui mène la fronde contre le projet de loi du gouvernement avec grèves et manifestations depuis 43 jours, et les syndicats dits « réformistes » (CFDT, CFTC et Unsa) qui se sont engagés à discuter avec l’exécutif des moyens de ramener le régime à l’équilibre en 2027 en échange du retrait de l’âge pivot dès 2022 assorti d’un bonus-malus.
À voir, sur France Info, l’intervention de Laurent Berger.
Hier, neuf associations LGBT+ diffusaient un communiqué dénonçant les comportements homophobes vus sur des vidéos. Les associations écrivent : « Lutter pour un projet de société ne peut se faire au détriment des personnes LGBTQI+, du respect qui leur est dû, ainsi que de celui de leurs droits. » Une tribune qui n’est pas du goût de tout le monde. Le Comité de Libération et Autonomie Queer l’a vivement critiquée, expliquant : « La lutte contre l’homophobie au sein de notre société est bien trop importante et complexe pour qu’on l’utilise de façon aussi éhontée et simpliste contre les personnes qui se battent pour la justice sociale. Si les luttes sociales ne peuvent évidemment justifier l’homophobie, ce sont en revanche elles qui permettent de créer les conditions concrètes et matérielles à l’émancipation et à l’autonomie des personnes victimes de discriminations, notamment LGBTQI-phobes. »
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