Théâtre: Y’a Raymonde au balcon!
Ce qui empoisonne (ou fait le charme) de beaucoup de spectacles de transformistes, c’est que souvent leurs personnages féminins ne sont que la projection amplifiée de leur misogynie d’homo. C’est vrai qu’un pédé qui se met une perruque va plus facilement nous faire rire avec des bourgeoises sarkozystes en capeline et rangs de perles qu’avec […]
Ce qui empoisonne (ou fait le charme) de beaucoup de spectacles de transformistes, c’est que souvent leurs personnages féminins ne sont que la projection amplifiée de leur misogynie d’homo. C’est vrai qu’un pédé qui se met une perruque va plus facilement nous faire rire avec des bourgeoises sarkozystes en capeline et rangs de perles qu’avec d’héroïques femmes syndicalistes.Pas de numéro Bertie Albrecht chez les travs ! Rien de ça avec Madame Raymonde, qui étouffe de générosité. Madame Raymonde, c’est une création de Denis D’Arcangelo, un acteur d’exception dont les milieux du théâtre et du cinéma se repassent le nom comme des bourgeoises se repassent l’adresse d’une sublime couturière à façon : en veillant bien à ce qu’il reste un secret. Mais un Hervé Latapie a su lui proposer d’être La Duchesse de Langeais de Tremblay, il a éclaté dans Le Cabaret des hommes perdus en diva sur le déclin tentant un come-back…
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