Coupe du monde 2018 en Russie : visibilité LGBT+, arrestation et agressions
Le mondial 2018 a à peine commencé en Russie, et l'homophobie d'État a déjà fait ses premières victimes, malgré une mobilisation militante LGBT+ inespérée.
La Coupe du monde de football 2018 a démarré par un match Russie-Arabie Saoudite ce jeudi 14 mai. Le président de la Fédération de sport LGBT de Russie Alexandr Agapov y a déployé son drapeau rainbow en plein discours de Vladimir Poutine, dans un stade plein à craquer.
C’était un moment historique, survenu quelques heures après l’arrestation, de Peter Tatchell à Moscou, pour avoir brandi une pancarte « Poutine échoue à agir contre la torture d’homosexuels en Tchétchénie » aux abords de la Place Rouge. L’activiste britannique, rapidement relâché, avait alors déclaré « Je manifeste au nom des Russes » (selon Ouest France), en référence à la fameuse loi contre la « propagande homosexuelle » de 2013, qui silencie toute représentation publique positive des identités LGBT+.
À Saint-Pétersbourg, un couple d’hommes venu de France pour le mondial a subi, ce même jour, une agression homophobe, rapporte Metro. Leurs deux agresseurs ont été arrêtés.
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