Pride de nuit à Paris : des membres du collectif contre son organisation cette année

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Plusieurs militants et militantes ont décidé de quitter le collectif du groupe, jugeant que la marche s'était institutionnalisée.

Pride de Nuit Paris / Facebook
Pride de Nuit Paris / Facebook

Y aura-t-il une Pride de Nuit à Paris cette année ? La réponse est probablement non. Dans un texte publié sur Facebook et relayé par Friction Magazine, des membres du collectif explique leur intention de ne pas coordonner la marche cette année.

« Qu’est devenue la Pride de Nuit ? » s’interrogent les signataires de la tribune Axelle, Cécil, Elodie, Gwen et Michela. Les militants et militants, tout en reconnaissant que la marche militante « a porté des fruits et contribué à modifier, un peu, le paysage LGBT » jugent que la Pride de Nuit s’est « institutionnalisée ».

La Pride de Nuit, pendant largement plus militant et politique, que la Marche des Fiertés, a connue un succès grandissant depuis sa première édition en 2015. Résultat, selon les militant.e.s, en devenant un rendez-vous, la Pride perdrais de sa radicalité.

« Nous sommes considérés comme des prestataires de service, des organisateurs de marche, option radicale de la Marche des Fiertés », expliquent les signataires. « Nous refusons de participer à masquer par la seule mobilisation de rue, et l’action un jour par an, que nous sommes déficients et absents du débat public, alors qu’il est urgent et nécessaire d’inventer de nouveaux outils et militance. »

« Il nous apparaît que la Pride de Nuit telle qu’elle existe aujourd’hui a produit ce qu’elle était en capacité de produire », concluent les ancien.ne.s membres du collectif. Si la Pride de Nuit s’éteint à Paris, elle à su inspirer d’autres militant.e.s en France, notamment à Lyon.