Écosse : une loi pour pardonner les gays condamnés pour leur homosexualité
Le Parlement écossais a voté à l'unanimité mercredi 6 juin une loi pour qu'un pardon automatique soit accordé aux gays et bisexuels condamnés pour avoir eu des relations sexuelles avec des personnes de même sexe.
Ils sont des milliers de gays et bisexuels concernés. Votée à l’unanimité (119-0) par le Parlement écossais mercredi 6 juin, la loi sur les infractions sexuelles historiques prévoit un pardon automatique pour les homosexuels et bisexuels du pays qui ont été condamnés par des lois homophobes interdisant le sexe entre hommes. Ce qui signifie que toutes condamnations passées en lien avec ces lois vont être effacées des casiers judiciaires des personnes concernées, explique la BBC.
En Écosse, les relations sexuelles entre hommes ont été dépénalisées en 1981. Et ce n’est que 20 ans plus tard (2001) que l’âge du consentement des relations sexuelles entre hommes a été abaissé à 16 ans. Selon le journal écossais Scotsman, la police a identifié jusqu’à 1 261 infractions enregistrées contre 994 personnes qui relèvent du champ d’application du projet de loi.
« Je ne me fais aucune illusion sur le fait que ce projet de loi, ou toute autre loi, peut corriger l’injustice massive causée par ces lois discriminatoires qui ont criminalisé l’acte d’aimer un autre adulte, dissuadé les gens d’être out auprès de leur famille, amis, voisins et collègues de travail, et, en envoyant ce message que le Parlement a considéré que l’homosexualité était fausse, a encouragé l’homophobie et la haine », a souligné le ministre de la Justice Michael Matheson.
Soutenue par tous les partis, la loi devrait être adoptée définitivement après une troisième et dernière lecture. « Un jour de justice pour ceux qui ont été criminalisés à tort simplement pour être ce qu’ils étaient », a réagi la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon sur Twitter. « Fière d’avoir voté pour cette loi au Parlement écossais aujourd’hui. »
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phil86
C’est plutôt une amnistie, différente du pardon ce dernier impliquant que l’acte pardonné était condamnable. Contrairement à l’amnistie.