Dans l’armée française, on peut être homo, mais pas trop

Publié le

Aucune contrainte juridique semblable à Don't ask, Don't tell ne pèse sur les épaules des militaires français. Pourtant, être ouvertement gay ou lesbienne n'est pas toujours bien perçu dans les casernes.

Article Prémium

Avec l’abrogation annoncée de la loi Don’t ask, Don’t tell (DADT), les militaires homosexuel-le-s américains auront la possibilité de parler ouvertement de leur sexualité sans craindre d’être sanctionnés. D’un point de vue juridique, leurs droits seront désormais les mêmes que ceux des militaires français. Au ministère de la Défense, on est d’ailleurs fier d’annoncer que « l’armée française applique la loi » et qu’à ce titre, aucune discrimination n’est pratiquée à l’encontre des personnes homosexuelles. Pas de message spécifique au moment du recrutement et surtout pas de distinction. Résultat : la direction juridique n’a recensé aucune plainte pour homophobie cette année. Officiellement donc, R.A.S. « ON N’EN PARLE PAS » Mais pour Delphine Ravisé-Giard, militaire trans’ et lesbienne, l’homosexualité demeure un sujet extrêmement sensible dans l’armée et il existe bel et bien une limite à ce que la grande muette peut accepter en son sein. Une limite implicite, sans fondement légal, mais qui est toujours…

Pour continuer la lecture de cet article :

Vous avez déjà un accès ?

Identifiez-vous