La MEP, temple parisien de la photo
Le nouveau directeur de la MEP, Simon Baker, ancien conservateur de la Tate Modern de Londres, organise sa première exposition à la tête de l'institution parisienne. L'occasion de se pencher sur ce lieu entièrement dédié à la photo.
La photographie a bien du mal à assoir son statut de 8e art. Certain.e.s de ses détracteurs et détractrices lui préfèrent la télévision dans ce classement quelque peu incertain. Ce qui est sûr en revanche et sans la moindre ambiguïté, c’est que la capitale française lui a dédié son temple, la MEP (Maison européenne de la photographie), un espace unique en Europe entièrement réservé à cette discipline.
Initiée par une association de passionné.e.s, soutenue financièrement par la mairie de Paris propriétaire du bâtiment de 3 000 m2, la MEP tente, depuis 1996, d’apporter un regard novateur sur la photographie.
Regroupant bibliothèque spécialisée, vidéothèque, auditorium, collection de plus de 20 000 œuvres, elle met aussi à disposition 1 660 m2 de galeries pour permettre aux artistes contemporains internationaux de promouvoir leur art.
Lieu fabuleux en plein cœur historique de Paris, la MEP a su s’adapter à l’évolution technologique, passant volontiers de l’argentique au numérique, des films bobines aux DVD, mais aussi aux engouements et enthousiasmes du public.
À la tête de cette institution, un tandem mythique inchangé depuis sa création : Jean-Luc Monterosso à la direction et Henri Chapier (sans son mythique divan) à la présidence. 37 ans de bons et loyaux services qui sonnent aussi l’heure de la passation du flambeau. L’occasion donnée à son directeur d’une dernière grandiose exposition francophile qui vient de se terminer, avec plus de 250 œuvres représentatives des 30 dernières années.
Son successeur, Simon Baker, ancien conservateur de la Tate Modern de Londres, compte bien marquer les esprits avec sa première organisation d’exposition à la tête de la MEP. Du 30/05 jusqu’au 29/07/2018 c’est l’artiste espagnol Nicolás Combarro qui sera mis à l’honneur.
Peinture, sculpture, installation, il exerce son art en modifiant les espaces architecturaux qu’il fige par la photographie. Avec cette réinterprétation singulière des lieux, ce photographe atypique agit directement sur la perception des espaces pour permettre au spectateur de se les approprier. Tout un programme…
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