L'acceptation du mariage pour tous et toutes à son plus haut niveau, dans l'Amérique de Trump
Si 67 % des Américain.e.s sont favorables au mariage pour les personnes de même sexe, c'est parce qu'on les y invite, ce qui n'est sans doute pas le cas de certain.e.s élu.e.s, inscrit.e.s au concours des pires homophobes.
Nouvelle réjouissante en terre sinistrée : selon un sondage publié jeudi 24 mai par l’institut Gallup, deux tiers des Américain.e.s (soit 67 % des sondé.e.s) sont favorables au mariage entre les personnes de même sexe. Une proportion présentée comme le plus important taux d’acceptation jamais enregistré aux États-Unis.
L’institut explique ce chiffre de façon très logique : plus les couples de même sexe se marient, plus les ancien.ne.s opposant.e.s assistent à des mariages, et changent d’avis : « les augmentations de ce support sont sans doute dues au fait qu’un plus grand nombre de lesbiennes, de gays, de bisexuel.le.s et de personnes trans (LGBT) se marient aux États-Unis (10,4 % des troupes, ndlr) (…) cela signifie que les Américain.ne.s sont davantage mené.e.s à connaître quelqu’un.e qui a épousé son ou sa partenaire de même sexe, et la visibilité de ces mariages a joué un rôle important dans l’opinion de certaines personnes préalablement opposées à la légalisation du mariage ».
Bilan : il faut pavoiser, quand on se marie, ça fait changer les mentalités !
Un peuple qui avance, des élu.e.s à la traîne
L’actualité montre bien qu’un écart de plus en plus fort se creuse entre élites et masses populaires. Deux personnages politiques républicains californien.ne.s ont récemment défrayé la chronique en se positionnant contre l’égalité entre les citoyen.ne.s. Le 17 mai dernier, la candidate Républicaine au Congrès Jazmina Saavedra s’était filmée agressant une femme trans dans les toilettes d’un Denny’s à Los Angeles. Son opposante également Républicaine, Nanette Barragán, avait fait part de son indignation sur les réseaux : « j’ai été choquée du traitement que cette femme a reçu pour avoir juste essayé d’utiliser les toilettes. Tout le monde a le droit de vivre son identité, et à ne pas être discriminé pour qui ils ou elles sont ».
En Californie toujours, un autre candidat républicain Dana Rohrabacher vient de perdre le soutien d’une association nationale de l’immobilier, la National Association of Realtors (NAR), une semaine après avoir tenu un discours LGBTphobe à un Congrès spécialisé, à Washington. Il avait affirmé « un.e propriétaire ne devrait pas avoir à sceller un contrat avec quelqu’un.e qu’il ou elle pense immoral.e ». Le candidat a perdu l’occasion de se taire, car il se prive d’un support de poids : la très puissante association (1,3 million de membres) a émis un communiqué stipulant les explication de son retrait, affirmant que cette prise de parole était « contraire aux codes éthiques de la NAR, qui refuse les discriminations basées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre ».
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