Mai 68, le pavé LGBT+ dans la mare ?
Les usines bloquées, les universités occupées, les familles en bataille… mai 68 a sonné comme une révolution pour toute une génération. C’est aussi sur les barricades que se sont créés les prémices des révoltes féministes, gays et lesbiennes.
Place de la République, mars 2018, au pied de l’impressionnante statue, une inscription : « mai 68, ils commémorent, on recommence ». Le 22 mars, au sein d’une manifestation liée à la grève des cheminot.te.s, un cortège anticapitaliste et féministe ferme la marche, avec un Pink Bloc qui promet une révolution à la hauteur de celle de nos aîné.e.s. Le 29 mars, à Paris toujours, les étudiant.e.s de l’autoproclamée Commune Libre de Tolbiac (Université Paris I), invitaient trois personnes pour inscrire leur mouvement (qui promouvait des revendications communes pour les personnes LGBT+ ou racisées, et les cheminot.te.s) dans une pensée historique globale : l’historienne Mathilde Larrère autour de 1848, la députée France insoumise Clémentine Autain sur Mai 68, la militante Assa Traoré à propos des violences policières. Mai 68, prêt des barricades – Photo d’archives Ce tropisme pour mai 68 n’est pas simplement lié au fait que cinquante ans se sont écoulés. Que l’on soit…
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