Les Nuits de Fourvière : la musique dans tous ses états

On rencontre forcément un problème dès lors qu’il s’agit d’écrire un papier sur les Nuits de Fourvière : il y a trop d’artistes géniaux !

Habitant à Lyon depuis une bonne douzaine d’années, je peux témoigner de l’effet « des Nuits » : j’ignore comment ils font mais chaque année, j’ai des dizaines d’amis, collègues ou voisins qui ne se ressemblent pas du tout du tout, et qui pourtant participent au même festival.

Du hip-hop, de la chanson française, du rock, de l’électro… il y en a pour vraiment tous les styles, et surtout : ce sont à chaque fois d’énormes artistes qui montent sur scène.

Par exemple, si vous êtes plutôt du genre rap français des années 80, punchlines voraces et gros beats, peut-être seriez vous intéressé.e de savoir qu’IAM se produit le 14 juin, sous leur nouvelle formule « IAM Symphonique », c’est-à-dire accompagnés d’un orchestre symphonique.

À moins que vous ne préfériez le rock indé international, les mélodies entêtantes et la voix particulièrement charmante de Sharleen Spiteri, l’éternelle écossaise à la coiffure de garçonne et frontwoman de Texas ? C’est le 15 juin !

Ah, vous êtes plutôt branché post-punk et pour vous Marquis de Sade n’est pas que le nom d’un célèbre écrivain sulfureux du XVIIIe ? Oui oui, ils seront là eux aussi : le 25 juin, les quatre grisonnants de ce groupe de légende (pour les initié.e.s) seront sur scène et, sans le moindre doute, mettront le feu aux gradins.

Et puis quelques jours plus tard, ce sera au tour de Massive Attack. Et MGMT. Et Jack White. Et les Arctic Monkeys. Et Charlotte Gainsbourg, et Julien Doré, et MC Solaar, et vraiment beaucoup, beaucoup d’autres encore… En effet, les Nuits de Fourvière sont aussi l’occasion rêvée pour découvrir des artistes méconnu.e.s venu.e.s des quatre coins du monde, des jeunes talents, des danseurs et danseurs, des troupes de cirques, des comédien.ne.s… Un bouillonnement culturel qui ne laissera personne de marbre.

Voilà, vous comprenez mon problème maintenant : d’une part il est impossible d’écrire un article cohérent sur la programmation des Nuits de Fourvière qui ne ressemblerait pas qu’à une énorme liste de noms d’artistes géniaux, et d’autres part il est impossible d’écrire à ce sujet en mettant en avant telle ou telle scène, puisque l’éclectisme semble vraiment être le gros leitmotiv des gens qui en font la programmation.

Non je vais simplement vous dire ceci : il y a de très fortes chances que l’un (ou plusieurs) de vos artistes favori.e.s soit présent.e.s cette année. Il arrive d’ailleurs souvent que Lyon soit leur seule date en France.

Et comme les prix sont très abordables et que le cadre – un ancien théâtre romain très bien conservé – est idéal… je ne vois pas bien comme il serait possible que vous hésitiez encore.