Christophe Honoré agacé par les comparaisons entre « Plaire, aimer et courir vite » et « 120 BPM »
« On voit bien, quand les gens les rapprochent, que c'est parce qu'il y a de l'homosexualité dans l'air », tempête le réalisateur breton ouvertement gay.
« Une discrimination ». Le réalisateur Christophe Honoré n’a pas mâché ses mots lors de la conférence de presse cannoise pour son dernier film du 10 mai dernier. En cause, les critiques et spectateurs qui comparent un peu trop facilement 120 battements par minutes de Robin Campillo et Plaire, aimer et courir vite, le dernier film d’Honoré en compétition à Cannes.
« On voit bien, quand les gens les rapprochent, que c’est parce qu’il y a de l’homosexualité dans l’air », tempête le réalisateur breton. « Ça ça m’énerve. Ça, vraiment, par contre, je trouve ça insupportable. »
Plaire, aimer et courir vite raconte une histoire d’amour entre un étudiant breton et un écrivain parisien, atteint du virus du sida. Si comme dans 120 BPM, l’action se déroule dans les années 1990, il est compliqué, après visionnage, d’affirmer que les deux films parlent de la même chose.
« Je ne pense pas que l’on se permettrait de dire à Arnaud Desplechin : Ah vous n’avez pas de chance, Assayas vient encore de faire une histoire hétérosexuelle », continue Christophe Honoré. « Ça raconte une vraie discrimination. » À bon entendeur…