Fin des États généraux de la bioéthique : et maintenant ?
Les débats des États généraux de la bioéthique s'achèvent, laissant un goût amer à ceux et celles qui ont subi la main-mise des opposant.e.s à l'ouverture de la PMA.
C’est ce soir, après des semaines de débats partout en France, que la consultation citoyenne des États généraux de la bioéthique prendra fin. Trois mois de discussions, en ligne et dans de nombreuses villes, qui ont permis aux citoyen.ne.s de se faire entendre sur les grands enjeux comme la fin de vie ou la recherche sur l’embryon.
Parmi les neufs grandes thématiques abordées, la question de la procréation médicalement assistée est celle qui a le plus drainé de participations (16458 participant.e.s en ligne et 27829 contributions) avec la fin de vie (11800 participant.e.s et 13685 contributions).
Deux sujets portés médiatiquement par les militants anti-choix et les sympathisants de la Manif pour tous. En comparaison, le thème « santé et environnement » n’a attiré que 2767 participants et 1747 contributions même si l’actualité ne manque pas de scandales sanitaires pour rappeler combien ce sujet est crucial.
Plusieurs associations et anonymes ont largement signalé la présence écrasante des anti-égalité lors des discussions publiques. Cette main-mise des opposant.e.s à l’ouverture de la PMA à tout.e.s, aura significativement empêché la tenue d’un débat serein et dépassionné, comme le président de la République Emmanuel Macron en avait émis le souhait.
Ouverte le 18 janvier, la consultation aura permis la tenue de 280 débats. Le Comité consultatif national d’éthique, le CCNE, à l’origine de ces États généraux, rendra ensuite un rapport de synthèse aux parlementaires début juin. Un débat parlementaire débutera ensuite cet automne pour réviser, à terme, la loi bioéthique de 2011.
Dans un communiqué, l’Association des familles homoparentales (ADFH) fait part de son amertume quant à la teneur des débats : « L’ADFH regrette qu’un sujet relevant de l’égalité des droits comme l’ouverture de la PMA a toutes les femmes soit intégré dans la révision des lois de bioéthique et permette ainsi l’étalage public de propos homophobes de celles et ceux qui n’ont toujours pas digéré l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe dont nous venons de célébrer le 5ème anniversaire. Les personnes homosexuelles ne sont pas des sujets de débats mais des sujets de droits. »
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