L'homophobe Mike Pompeo nommé à la tête de la diplomatie américaine

Mike Pompeo, homme politique américain opposé farouchement aux droits des personnes LGBT+, a été nommé jeudi 26 avril au poste de secrétaire d’État. Le Sénat américain a donné son accord. Il devient donc le plus haut diplomate des États-Unis. Ex-directeur de la CIA, il bénéficie d’un bilan anti-LGBT long comme le bras. Farouchement opposé à l’ouverture du mariage aux couples de mêmes sexe, il a aussi combattu contre l’abrogation en 2011 de la règle discriminatoire « Don’t ask, don’t tell » (« Ne demandez pas, n’en parlez pas »). Elle interdisait aux personnes LGBT+ d’être out, dans l’armée américaine.

« Le fait que le Comité sénatorial des affaires étrangères ait approuvé quelqu’un qui a des liens avec un groupe haineux anti-LGBTQ est écoeurant »

Celui qui est désormais quatrième dans l’organigramme du pouvoir américain, est également très lié au Family Research Council, une organisation anti-LGBT et anti-avortement. Il a en effet régulièrement participé à leur émission de radio, au moins six fois, souligne The Advocate.

Fermement opposées à cette nomination, de nombreuses associations de défense des droits des personnes LGBT+ sont montées au créneau. Sarah Kate Ellis, présidente et directrice générale de GLAAD, avait déclaré juste avant la confirmation de cette nomination : « Le fait que le Comité sénatorial des affaires étrangères ait approuvé quelqu’un qui a des liens avec un groupe haineux anti-LGBTQ, qui a soutenu les efforts de l’Ouganda pour punir et exécuter les personnes LGBTQ, pour servir de haut diplomate de notre nation est écoeurant. »

« Un mépris total pour la communauté LGBTQ mondiale »

Maintenant que Mike Pompeo est officiellement nommé secrétaire d’État, Sarah Kate Ellis, qui a rédigé une tribune dans The Daily Best, a réagi via Twitter pour alerter sur les dangers que cela représente pour les communautés LGBT+ du monde entier. « Les sénateurs qui ont voté pour confirmer Mike Pompeo ont montré un mépris total pour la communauté LGBTQ mondiale en ignorant ses liens avec la haine et l’extrémisme anti-LGBTQ, y compris son travail de promotion auprès du Family Research Council qui a soutenu les efforts de l’Ouganda pour exécuter les personnes LGBTQ ».