PMA en Europe, la grande disparité

Publié le

Alors que la France accuse toujours un sérieux retard sur la question de l'ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes et tous, de nombreux pays européens ont déjà légiféré à ce sujet. On fait le point avec Daniel Borrillo, spécialiste en droit de la famille.

PMA / Shutterstock
PMA / Shutterstock
Article Prémium

En France, les couples de femmes qui ont un désir d'enfant sont priées d'aller voir ailleurs. Direction la Belgique, l'Espagne, les Pays-Bas ou encore le Danemark. Dans l’Hexagone, la procréation médicalement assistée (PMA) n'est - à ce jour - réservée qu'aux couples hétérosexuels infertiles ou atteints d'une pathologie grave transmissible. Pour encore combien de temps ? La question de l’ouverture de la PMA pour tous et toutes a été débattue dans le cadre des États généraux de la bioéthique entre mi-janvier et mi-avril. Et d’ici à la fin de l’année 2018, le gouvernement devrait proposer une loi pour autoriser cette méthode de procréation à toutes les femmes.

Du Danemark à la Belgique en passant par l’Espagne, le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande ou encore plus récemment le Portugal et l’Autriche, nombreux sont nos voisins européens à avoir ouvert la PMA à tous les couples (voir carte interactive en fin d'article). Et si l'on regarde en terme d'accès aux femmes seules, la France a de quoi se sentir isolée : l'Estonie, la Bulgarie, Chypre, la Grèce, la Lettonie, la Hongrie et la Pologne l'autorisent, sans aller jusqu'à l'ouvrir aux couples de lesbiennes.

Comment expliquer ces disparités européennes et ce que beaucoup qualifient de retard français ? Elles tiennent pour beaucoup aux histoires et cultures locales. C'est ce qu'explique Daniel Borrillo, professeur en droit privé et spécialiste en droit de la famille, associé au Centre de recherche sur les sciences administratives et politiques (CNRS), qui a répondu à nos questions.

Pour continuer la lecture de cet article :

Vous avez déjà un accès ?

Identifiez-vous