Couples modernes, la nouvelle expo du Centre Pompidou-Metz

Il sera question d’amour du côté du Centre Pompidou-Metz du 28 avril au 20 août prochain à travers Couples Modernes. Cette grande exposition interdisciplinaire s’interroge sur l’impact, l’influence, l’incidence des relations intimes entre artistes sur le processus de création.

Quel rôle Dora Maar a-t-elle joué sur les œuvres de Pablo Picasso ? Quel fût celui de Man Ray pour Lee Miller, Leonard pour Virginia Wolf, Frida Kahlo pour Diego Rivera, Gabriele Münter pour Vassili Kandinsky, Robert pour Sonia Delaunay, Louis Aragon pour Nancy Cunard ? Et inversement, évidemment !

Consciemment ou inconsciemment, leurs travaux de l’époque racontent leurs relations, leurs échanges, leurs amours, leurs confrontations. En quoi la personnalité même de l’un.e a transformé les oeuvres de l’autre ?

Au global, ce sont plus d’une cinquantaine de couples mythiques qui seront mis en avant au coeur du musée d’art moderne mosellan. Les incontournables, les éphémères, les clandestins, les interdits… mais également les subversifs, les méconnus, négligés par l’Histoire. Ou encore celles et ceux dont l’un.e est resté.e dans l’ombre de l’autre – comme Marcel Moore, dessinatrice de mode, photographe, dont l’Histoire ne se souviendra qu’en tant que compagne à vie de l’auteure Claude Cahun.

Sublime cellule de création

Peintres, musicien.nes, photographes, cinéastes, auteur.e.s… chaque discipline se côtoie, se répond, mais au final, seul l’amour réunit dans cette même galerie l’ensemble de ces artistes. Couples modernes offre alors une nouvelle lecture de l’art de la première partie du XXe siècle (1900-1950), dégagé de toute notion de courant ou de période.

Le tout en réunissant des chefs-d’œuvre, dont plus de cent cinquante proviennent du Centre Pompidou à Paris, Musée national d’art moderne, mais aussi d’autres collections internationales et prestigieuses.

Réalisée en collaboration avec le Barbican Centre de Londres, Couples Modernes choisit ainsi de mettre l’accent sur le couple d’artistes comme (sublime) cellule même de création. Soulevant d’ailleurs une autre question : à partir de quel moment peut-on parler de binôme, et alors, d’oeuvre à quatre mains ? Dans notre société en plein questionnement sur l’égalité homme-femme et la notion même de couple, cette exposition offre une vision résolument moderne de la question.