L'Atlanta gay se mobilise pour sauver son glory hole historique

Publié le

À Atlanta, le Tokyo Valentino est un sex-shop iconique, qui propose son glory hole à ses clients depuis 1995. Aujourd'hui, il est menacé par les bulldozers de la ville. Mais la communauté ne se laisse pas faire et retrousse ses manches pour le sauver.

Glory Hole - Bill Benzon / Flickr
Glory Hole - Bill Benzon / Flickr

Ils sont furieux. L’association Gay Georgia (GAGA) vient de créer une pétition (signée par 6 800 personnes à l’heure de l’écriture de ces lignes) sur Change.org pour sauver le sex-shop Tokyo Valentino et son légendaire glory hole. Un lieu incontournable de la culture LGBT+ d’Atlanta, selon l’association. La Mairie de la capitale de la Géorgie veut passer l’établissement au bulldozer sous prétexte qu’il se situe à moins de 500 mètres de zones résidentielles.


Le Tokyo Valentino est une institution dans la ville du vieux sud : « ça a toujours été un port sécurisant pour notre communauté, où nous pouvions célébrer notre diversité, depuis que le Jungle a été fermé », explique l’association. «  Si nous perdons notre culture, nous perdons aussi notre identité de Géorgiens gays ! Nous nous sommes battus pour être acceptés… maintenant nous devons nous battre pour préserver cet acquis ! » Gay Georgia déplore que le sex-shop s’ajoute à la longue liste des lieux fermés ou en passe de l’être, comme le Backstreets, le Burkhart’s, le Blake’s ou The Eagle.

« Il y aura toujours besoin de ces espaces pour que des hommes très middle class viennent pour du sexe anonyme »

S’il ne considère pas que le Tokyo Valentino soit un lieu historique, l’auteur local Matt Terrell a expliqué dans les colonnes du Georgia Voice qu’il fallait préserver les commerces communautaires. « On doit sauver le Tokyo Valentino. On doit garder ce sex-shop parce qu’on a besoin de business communautaires à Atlanta. Il y aura toujours besoin de ces espaces pour que des hommes très middle class viennent pour du sexe anonyme. Utiliser des critères de zonages et des mises en demeures pour harceler les business pour adultes et les pousser dehors, c’est voir à court terme ».