Tout compte fait, le Twitter chinois Weibo ne censurera pas les contenus homosexuels
Bonne nouvelle, alors que le géant chinois Weibo avait annoncé « faire le ménage » dans les contenus homosexuels postés sur le réseau social, l'entreprise a fait marche arrière après une mobilisation des internautes.
Parfois la mobilisation paie, même en ligne. Weibo, l’équivalent chinois de Twitter, est revenu ce lundi 16 avril sur sa décision de censurer les contenus homosexuels présents sur la plateforme. Comme l’explique Mashable FR, le réseau social avait annoncé vendredi dernier une « campagne de nettoyage » durant trois mois pour supprimer les contenus faisant « la promotion de la violence ou de l’homosexualité ».
Le but affiché ? Respecter les nouvelles règles de sécurité imposées par le président Xi Jinping, qui ont notamment interdit la diffusion du film Call me by your name en Chine. L’histoire aurait pu en rester là, mais c’était sans compter sur la mobilisation d’activistes LGBT+ du pays.
Les internautes chinois.e.s se sont ainsi rassemblé.e.s sur Weibo avec les hashtags #iamgay et #iamgaynotapervert. Certain.e.s, comme l’activiste LGBT+ Pu Chunmei, ont uploadé des photos de leurs proches et d’eux-mêmes. Le post de Pu, accompagnée de son fils et accompagné du texte « Soyez vous-même, ne vous cachez pas » est même devenu viral.
Madame Pu/Weibo
Résultat des courses, explique la BBC, le réseau social a annoncé ce lundi qu’il laisserait de côté les contenus gay durant son « grand nettoyage ». Reste que la parole n’est toujours pas complètement libre en Chine.
Contenus « sales »
Décriminalisée il y a plus de 20 ans, l’homosexualité reste peu acceptée en Chine, même si les personnes LGBT+ réussissent à vivre plus librement dans les grandes villes. Le gouvernement communiste reste indifférent à ces sujets, fermant même petit à petit les espaces de libertés depuis quelques mois.
Comme l’explique Reuters, cette affaire met en lumière l’augmentation de la censure en Chine, qui considère la plupart du temps les contenus homosexuels comme « sales ». D’après l’agence de presse, le média officiel du pouvoir Le Quotidien du Peuple, a encouragé « la tolérance envers les homosexuels, tout en ajoutant que les contenus vulgaires devaient être supprimés, peu importe l’orientation sexuelle ».