L'Association Nationale Transgenre dénonce la transphobie de la CAF de Meurthe-et-Moselle
La CAF 54 est accusée par l'association de ne pas respecter le genre des personnes trans après changement de leur prénom à l'état civil. De multiples courriers ont été envoyés, qui seraient restés sans réponse.
« Face à la transphobie : tolérance zéro ! ». Tel est le message de l’Association Nationale Transgenre (ANT) qui, dans un communiqué publié le jeudi 12 avril, a dénoncé le refus de la Caisse d’Allocations Familiales de Meurthe-et-Moselle (CAF 54) de respecter la civilité des personnes trans.
L’association a été interpellée par certain.e.s de ses adhérent.e.s, qui ont été victimes entre les mois de juillet et de septembre 2017 du refus de la CAF de prendre en compte leur identité de genre. Ces refus ont eu lieu « lorsque des personnes transgenres ont souhaité mettre à jour leurs coordonnées après leur changement de prénom à l’état civil », apprend-t-on dans le communiqué.
Il apparaît en effet que si la CAF 54 inscrit correctement le changement de prénom à l’état civil des personnes trans, elle continue de les mégenrer, « les désignant ainsi publiquement comme personnes transgenres ! », s’agace l’ANT. Un comportement qui relève de la transphobie selon l’association et qui « constitue une violation du droit au respect de la vie privée (Article 9 du Code civil). De plus, l’absence de prise en compte de la libre civilité, pour une personne transgenre, instaure un traitement différencié à raison de l’identité de genre de la personne (l’Article 225-1 du Code Pénal). ».
Face à ces agissements, l’ANT indique avoir envoyé plusieurs courriers, qui seraient restés sans réponse. Si elle exhorte la CAF 54 à respecter la civilité des personnes transgenres, elle en appelle directement à la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF) « d’ordonner à toutes les Caisses d’Allocations Familiales du pays de ne plus lier la civilité des personnes à une mention de sexe ou à un numéro de sécurité sociale. ».