De l’urgence d’une inversion de la question intersexe en France ou le cadavre exquis de Madame Rossignol, par Vincent Guillot
Pour Vincent Guillot, membre fondateur de l'Organisation internationale intersexe (OII), les récentes déclarations de la ministre Laurence Rossignol sur les mutilations sexuelles vont dans la mauvaise direction.
En février dernier, Laurence Rossignol, alors secrétaire d’État auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, chargée de la famille, de l’enfance, des personnes âgées et de l’autonomie, était questionnée par la sénatrice Maryvonne Blondin concernant les mutilations sexuelles perpétrées sur des enfants intersexes en bas âge. Vincent Guillot, membre fondateur de l’Organisation internationale intersexe (OII) explique pourquoi la réponse de la désormais ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes est très loin d’être satisfaisante. Mme Laurence Rossignol, en répondant à une question au gouvernement au sujet de la situation des personnes intersexes en France, vous brossez un tableau extrêmement négatif et pathologisant des personnes concernées, tout en éludant les savoirs et témoignages produits par ceux-ci. En préambule à votre réponse, vous utilisez la périphrase « nouveau-nés qui ont une anomalie congénitale entraînant une difficulté de détermination du sexe » pour dire…
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