« Being gay is normal » : Reporters sans frontières s'affiche sur la Place Rouge
L'antenne suédoise de l'ONG Reporters sans frontières a collé d'immenses messages virtuels sur Google Street View pour lutter contre la censure et la répression.
Avec le projet Billboards Beyond Borders, l’antenne suédoise de Reporters sans frontières a décidé de frapper fort… et virtuellement. Afin de protester contre la censure et rappeler la nécessité de protéger la liberté d’informer, l’ONG s’est servie de Google Street View pour afficher d’immenses panneaux sur des lieux touristiques dans des pays qui emprisonnent des journalistes. Un moyen audacieux de contourner la censure en passant par le web.
Sur la place Rouge à Moscou, c’est la phrase « Being gay is normal » (« Être gay est normal ») que Reporters sans frontières a affiché juste à côté de la majestueuse cathédrale Basile le Bienheureux, et surtout, face au Kremlin. Une courte phrase qui rappelle la loi pénalisant la soi-disant « propagande gay » condamnant toute forme de visibilité des personnes LGBT+ en Russie, mais aussi la terrible répression que subissent les LGBT+ tchétchènes depuis plus d’un an dans une indifférence glaçante.
D’autres affiches ont été mises en ligne sur Google Street View selon le même procédé à Istanbul en Turquie avec (« Erdogan est le plus mégalo dictateur depuis la naissance de la république en 1923 »), à Times Square à New York (« La Russie a gagné la Maison-Blanche pour toi, Donald Trump »), ou à Bangalore en Inde (« Les femmes ne devraient pas être traitées comme des créatures de seconde classe »).
Voir toutes les affiches du projet Billboards Beyond Borders de Reporters sans frontières – Suède :
- Des magasins interdits aux « sodomites » et aux « pédérastes » en Russie
- Élections présidentielles en Russie : colères et espoirs des LGBT+ russes
- Russie : les sites d'info Gay.ru et Lesbi.ru censurés
- Un an après les révélations sur la "purge homosexuelle", n'oublions pas la Tchétchénie
- En Turquie, une activiste trans incarcérée en grève de la faim pour faire respecter ses droits