Tribune: Humiliation d’une victime, racisme, homophobie, culture du viol Canteloup: être désolé ne suffit pas
Dans une chronique sur "Europe 1", l'humoriste Nicolas Cantaloup s'est moqué de l'agression et de viol de Théo par quatre policiers à Aulnay Sous Bois. Devant le tollé suscité par ses propos, il s'est dit "désolé". Mais cela ne suffit pas.
Ce mercredi 8 février, sur Europe 1, Nicolas Canteloup a évoqué dans un sketch (voir le verbatim à ce lien) le viol dont a été victime Théo, agressé par quatre policiers à Aulnay sous Bois. Alors même qu’il ne remet jamais en cause la réalité du viol, Canteloup a cherché à déshumaniser la victime en décidant de rire du jeune homme, contre le jeune homme, l’humiliant par ses mots comme les policiers l’ont humilié par leurs actes et leurs insultes. En imaginant qu’une victime puisse éprouver des sentiments pour son bourreau au point de vouloir se marier avec lui, Canteloup fait du viol un mal nécessaire, qui finit par faire le bonheur de la personne agressée. Or, les bourreaux étaient ici des policiers. Ce viol s’inscrit dans la logique des violences policières permises par un racisme structurel qui traverse la société et ses institutions, à commencer par la police. Nier…
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