L'irrésistible ascension de Pete Buttigieg, candidat ouvertement gay à la primaire démocrate
Encore inconnu début 2019, Pete Buttigieg fait désormais partie du quatuor de tête pour la primaire démocrate aux États-Unis, posant concrètement la question de savoir si les Américain.e.s sont prêt.e.s à élire un président ouvertement gay.
Encore inconnu en début d’année, Pete Buttigieg fait désormais partie du quatuor de tête pour la primaire démocrate, posant concrètement la question de savoir si les Américain.e.s sont prêt.e.s à élire un président ouvertement gay. Plusieurs pays européens ont déjà porté au pouvoir des dirigeants LGBT+, comme l’Islande, la Belgique, le Luxembourg ou l’Irlande.
Aux États-Unis, 43 présidents blancs et hétéros s’étaient succédés jusqu’à l’élection de Barack Obama en 2008, première ouverture à la diversité raciale. Mais jamais de président gay.
Quand Pete Buttigieg a annoncé en janvier dernier qu’il était candidat à la présidentielle, personne ne connaissait cet ex-militaire de 37 ans et maire depuis 2012 de la petite ville de South Bend, dans l’Indiana.
En tête des sondages dans l’Iowa
Aujourd’hui, ce centriste, qui s’affiche régulièrement en campagne aux côtés de son mari Chasten, s’est imposé dans le peloton de tête d’une course encore très ouverte.
Un sondage, publié le week-end dernier, le place largement en tête des intentions de vote (25 %) dans l’Iowa, premier État à voter pour les primaires démocrates début février. Il arrive devant trois candidat.e.s bien plus expérimenté.e.s que lui, l’ancien vice-président Joe Biden (19 %), la sénatrice Elizabeth Warren (18 %) et le sénateur Bernie Sanders (13 %).
« Le paysage pour les candidats LGBTQ a radicalement changé »
En quelques années, et surtout depuis la légalisation du mariage des couples de même sexe en 2015, « le paysage pour les candidats LGBTQ a radicalement changé », affirme la démocrate Annise Parker, présidente du Victory Fund, organisation qui soutient les candidat.e.s LGBT+ aux États-Unis.
- Lire aussi : Le Victory Fund, la machine de guerre des candidat.e.s LGBT+ lors des élections de mi-mandat aux États-Unis
« Lors de mon élection, j’étais la première maire ouvertement gay d’une des 100 premières villes américaines », rappelle Annise Parker, qui a dirigé Houston entre 2010 et 2016.
« Aujourd’hui, nous en avons trois, ainsi que deux gouverneurs et deux sénatrices (…) Le nombre d’élu.e.s LGBT au plus haut niveau augmente très vite ».
Pour la démocrate, Pete Buttigieg « fait déjà tomber les barrières ». « Il montre qu’il est complètement Américain, complètement transparent sur ses relations avec son mari, et cela change le paysage pour tous ceux qui seront candidats après lui ».
Avec L’AFP
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