Marie France, chanteuse icône des nuits parisiennes, se confie dans Télérama

Marie France a été une reine des nuits parisiennes dans les années 70 et 80, incarnation absolue du glamour intense et d’une sensualité rare. Elle a raconté dans un livre en 2003 comment, née garçon à Oran après-guerre, elle a conquis son identité en cette période rigide et obtus sur le thème du genre.

Elle sort une nouvel album Tendre Assassine et sera en concert au Silencio à Paris le 7 décembre. Marie France se raconte dans une interview à Télérama cette semaine.

A la suite de la maladie de sa maman, Marie France est partie à Sète pour s’occuper d’elle, elle tombé amoureuse de la ville et décide d’y rester. Le hasard lui a fait croiser la route du chanteur Léonard Lasry et un projet de disque s’est alors concrétisé.

Marie France sait qu’elle suscite beaucoup de sympathie mais d’animosité également. Elle s’est efforcée d’effacer son passé. La fréquentation du monde des artistes et des intellectuels très progressistes a été une chance. Elle a ainsi évité de se rendre sur les plateaux télés et d’être jetée entre les mains des journalistes…

« Les années 70 était une période un peu folle. À partir des années 80, tout a changé pour moi, la musique techno, la crise, le sida… »

« Il y a 30 ans, la police arrêtait les transsexuels dans la rue et les gardait dix heures. En sortant des boites en vogue que je fréquentais, je passais inaperçue et n’ai pas subi cela. J’ai vécu librement » déclare la chanteuse dans l’interview donnée à Télérama.

« J’assume ma figure de pionnière. J’ai gagné ma liberté en partant de chez mes parents pour monter à Paris dans les années 60. Lorsque ma mère est venue me voir pour la première fois en Marie France, j’étais toute belle et élégante, c’est mon amoureux qui lui a expliqué la situation. Maman l’a acceptée, elle était émue puis elle est repartie heureuse mais a caché la vérité à mon père. C’est mon oncle qui l’a bien plus tard aidé à accepter. »

Retrouvez le clip de sa dernière chanson Les Souvenirs imaginaires :

Et en bonus, une des ses chansons cultes Je ne me quitterai jamais :