Le prince indien gay Manvendra Singh Gohi pense qu'il reste beaucoup à faire pour atteindre l'égalité LGBT
Manvendra Singh Gohi a affirmé qu'un an après la décision historique de la Cour suprême, il restait « de très nombreux défis ».
Un an après que l’Inde a aboli ses lois discriminatoires envers les personnes lesbiennes et gays (héritées de l’époque coloniale), le prince Manvendra Singh Gohil a déclaré qu’il restait encore beaucoup à faire pour atteindre l’égalité pour les personnes LGBT +.
Impact positif
L’abrogation de l’article 377 a définitivement eu un impact positif sur la vie des hommes gays. Avant septembre 2018, si la police découvrait des hommes gays qui draguaient (ou se promenaient) dans des parcs, ils les faisaient chanter, les extorquaient, les frappaient et les harcelaient. Il existe maintenant un sentiment de sécurité parmi la population gay. Le fait est que l’homosexualité fait partie de la culture indienne par leurs Écritures, leurs temples et leurs Kama Sutra le prouve.
En Inde, les personnes les plus marginalisé.e.s sont celles qui appartiennent aux niveaux inférieurs du système de castes. Même si l’Inde est une république démocratique et que tout le monde est supposé avoir des droits égaux, le système de castes pose toujours problème.
Mais plus que tout, ce sont probablement les femmes lesbiennes qui sont les plus marginalisées. L’arrivée du VIH / sida en Inde a incité le gouvernement à réagir en adoptant des mesures pour les hommes ayant de relation sexuelles avec des hommes et les personnes trans, tandis que les groupes de femmes lesbiennes cisgenre ont été laissés pour compte.
« Plus vous parlez de vos luttes, de vos défis et de ce que vous avez souffert dans votre vie, plus vous impliquerez les gens dans votre histoire, c’est ainsi vous pourrez apporter un changement. »
Le prince indien gay Manvendra Singh Gohi a affirmé qu’un an après la décision historique de la Cour suprême, il restait « de très nombreux défis ». Dans une tribune pour Times of India, il explique qu’après la loi, de nombreux jeunes sont sorti.e.s du placard auprès de leurs parents. Non sans risque. « Certains parents les ont forcé à se marier avec une personne de sexe opposé, pensant que cela allait “ les guérir ”. » Il a ajouté : « Plus vous parlez de vos luttes, de vos défis et de ce que vous avez souffert dans votre vie, plus vous impliquerez les gens dans votre histoire, c’est ainsi vous pourrez apporter un changement. »
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