Lesbienne : qu'est-ce qui a poussé Google à modifier son algorithme ?

Dans la plupart des médias, on a coutume de parler de ce qui va mal. Le vieil adage « On ne parle pas des trains qui arrivent à l’heure » est toujours en vogue. Pourtant, il faut aussi évoquer ce qui va mieux et surtout les victoires obtenues.

Si vous tapez le mot lesbienne dans le moteur de recherche Google, vous ne serez plus systématiquement renvoyé vers des pages de contenus pornographiques. C’est une grande victoire pour la visibilité des femmes lesbiennes et un premier pas vers une meilleure prise en compte, notamment dans les médias.

Appui sur des réseaux

Une victoire obtenue grâce à la détermination de nombreuses femmes, je pense en particulier à Alice Coffin et Marie Labory, de plusieurs médias, dont Numerama et Komitid, et surtout de Fanchon, une jeune cyberactiviste, qui a lancé au printemps l’offensive avec le #SEOlesbienne. Cette jeune femme n’était pas une spécialiste du SEO – l’optimisation par les moteurs de recherche – mais elle en avait quelques notions et surtout, elle s’est appuyée sur des réseaux comme Lesbians Who Tech. Même des agences spécialisées qui n’étaient pas LGBT ont souhaité relever le défi.

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Le 16 avril dernier, elle racontait à Komitid pourquoi elle avait lancé ce mouvement : « J’ai fait moi aussi cette recherche sur Google et je me suis rendu compte que oui, 100 % des résultats renvoyaient à du contenu pornographique, alors qu’en anglais le mot « lesbian » ressort beaucoup mieux. Ça m’a vraiment choquée. Je me suis dit qu’on pouvait faire quelque chose, car il y a encore beaucoup de femmes « homosexuelles » qui rechignent à s’appeler lesbiennes entre elles. » 

Comme nous avons pu nous-mêmes le contaster (et vous pouvez aussi le faire), le mot lesbienne tapé dans Google ne renvoie plus en priorité vers des sites pornos. La firme américaine explique qu’elle a modifié son algorythme. Mais d’autres moteurs de recherche, comme Qwant continuent d’afficher des contenus X. Et comme l’ont fait remarquer plusieurs internautes, le mot lesbiennes au pluriel et les pages de résultats sur la recherche de vidéos continuent de renvoyer vers des contenus à caractère pornographique.

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Comme l’a écrit la page #SEOLesbienne sur Twitter : « On célèbre la première étape et on continue. » Alors célébrons mais restons vigilants. Cela vaut pour ce combat comme pour beaucoup d’autres !