Féministe, queer et déterminé, le collectif des Goudou.e.s sur Roues s'impose à la Marche des fiertés 2019

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À quelques heures de la Marche des fiertés de Paris, on a rencontré le collectif qui ouvrira le cortège : les Goudou.e.s sur roues. Entre préparatifs et revendications, les militantes nous racontent leur engagement.

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Les pancartes sont prêtes pour les Goudou.e.s sur roues qui ouvriront la Marche des fiertés de Paris ce samedi 29 juin 2019 - Maëlle Le Corre
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Vendredi 28 juin, dans une cour ombragée non loin de la gare de RER de Pantin. Il est bientôt 18h, le soleil est encore haut et les membres du collectif Les Goudou.e.s sur Roues sont en pleine préparation pour la Marche des fiertés de Paris. Demain, elles s’y élanceront non seulement pour la toute première fois, mais aussi en première position du cortège. Pas mal, pour un collectif né il y a seulement deux mois. « C’est parti d’une discussion entre copines », se remémore Emma. « Paulien trippait sur les Dykes on bikes, je lui disais “c’est trop bien, faut qu’on fasse pareil”. » Inspirées par ce club de lesbiennes à motos fondé dans les années 70 aux États-Unis qui est devenu depuis une véritable institution, mais désireuses d’y injecter un esprit à la parisienne, c’est plutôt à vélo qu’elles s’imaginent. « Ça nous a fait rire et on s’est rendues compte que l’idée nous plaisait vachement et que ça pouvait marcher », poursuit Emma. « On a fait un groupe Facebook… et on a eu 50 personnes en une semaine. »

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Emma, l'une des femmes à l'origine du collectif des Goudou.e.s sur roues - Maëlle Le Corre

Face au manque de représentativité des lesbiennes dans la marche, les Goudou.e.s sur roues ont battu le rappel et s’élanceront donc boulevard du Montparnasse à vélos, en rollers, en fauteuil… Elles auront à cœur de défendre leurs convictions féministes et de se mobiliser sur de nombreux enjeux : « La sortie du rapport d’SOS Homophobie annonçant une augmentation de 42 % des actes lesbophobes entre 2017 et 2018, les débats sur la PMA qui n’en finissent pas, et la longue liste des problèmes spécifiques des lesbiennes et des personnes trans, queer, intersexes que les associations LGB(TQI) prennent peu en compte », énumère le collectif. C’est d’ailleurs pour ces raisons qu’elles ont opté pour l’écriture inclusive et ajouté le « .e.s » à goudou dans le nom du collectif.

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