Quelle place pour les bandes dessinées LGBT+ ?
Encouragées par un lectorat fidèle sur les réseaux sociaux, les BD à thématiques LGBT+ ont encore du mal à se frayer un chemin jusque dans les librairies. Trop de personnes appelées, et peu d’élues publiées par des éditeurs.
En 2011, Julie Maroh rafle le prix du public du Festival International de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD), véritable institution pour le 9ème art, pour Le bleu est une couleur chaude, édité chez Glénat. À l’éternelle question du pourquoi le récit d’une relation entre deux jeunes lesbiennes, elle répondait « Si je ne le fais pas, personne ne le fera à ma place ». Depuis, d’autres autrices et auteurs ont suivi son exemple, sans se limiter à des récits intimes.
De plus en plus de visibilité
« La bande dessinée dite LGBTI est plus présente aujourd’hui par rapport à il y a dix ans, c’est vrai. Mais un album n'est mis en valeur en librairie que tous les six mois », nuance auprès de Komitid Jean-Paul Jennequin, président de l’association LGBT BD, alors que les bandes dessinées assumées comme féministes commencent à conquérir les librairies. « Un autre point positif, c’est qu’il y a eu une diversification des thèmes abordés et des formats utilisés : on trouve de la BD pédagogique sur les questions LGBT+, des fictions avec des éléments informatifs ou encore des reportages », comme ceux de Lisa Mandel, autrice du récent Un automne à Beyrouth (Delcourt) et nommée aux OUT d’or en 2018.
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phil86
Je pense que ceux qui ne croient pas au format numérique en matière de création se trompent complètement et loupent le virage !