Juliette n'aime pas la chanson
Juliette, 30 ans de carrière et 11 albums à son actif, vient de sortir « J'aime pas la chanson ! », un album où elle revient sur ses marottes. En escapade à Paris, elle s'est longuement entretenue avec Komitid.
On ne présente plus Juliette, la dame aux lunettes qui enchante les scènes de France et de Navarre depuis 30 ans. « Ronde du cul, frisée du tif », c'est elle qui le dit dans son dernier album, J'aime pas la chanson !, sorti début 2018. Ses chansons, accompagnées d'un piano délicat ou d'un fanfaron accordéon, battent souvent le fer, mettent les pieds dans le plat. Elles vantent les femmes assassines et les muses éternelles, peignent de toutes les manières une épopée chevaleresque, l'alcoolisme ordinaire, la violence conjugale et les premiers émois. Elle s'est entretenue avec Komitid pour évoquer tout cela, et plus encore, avec sa verve inimitable.
Vous avez toujours écrit sur les rebelles et les garçons manqués. Pourquoi ?
Juliette : Oui, il y a quelques personnages comme ça qui traversent un peu mes chansons. Les questions de genre m’intéressent beaucoup car elle répondent à un certain nombre de complications de l’Humain. Il n'y a pas de règles en fait, il n'y a pas d’ortho humain, pas d’humain droit. Ça n’existe pas. On est tous un peu ci, un peu ça, complexes. Une des constances dans l’humanité, c'est qu'il y a toujours des gens qui prennent le pouvoir juste pour imposer des choses qui leur sembleront apaisantes, pour faire entrer tout le monde dans leurs névroses pour que d’un seul coup le monde leur semble normal. Et cette normalité, on va à chaque fois la justifier par des choses au-dessus de nous. C'est un peu le principe des religions par exemple,
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