Pour le président de Grindr, le mariage est « l'union sacrée entre un homme et une femme »

Dans un message publié sur sa page Facebook lundi 26 novembre, Scott Chen, le président hétérosexuel de l’application de rencontres entre gays Grindr, a indiqué qu’il pensait que le mariage ne correspondait qu’à l’ « union sacrée entre un homme et une femme », rapporte Into (média queer en ligne justement lancé par Grindr en 2017).

Le magazine en ligne raconte que Scott Chen a partagé un de leurs articles au sujet de la présidente de HTC dont l’organisation à but non lucratif soutiendrait les groupes anti-LGBT aux États-Unis pour tenter d’influencer le non au référendum à Taïwan sur le mariage pour toutes et tous. Sur sa page Facebook personnelle, Scott Chen a posté un commentaire pour le moins étonnant.

Dans son commentaire rédigé en chinois et traduit par un.e traducteur.trice « indépendant.e », assure Into, Scott Chen affirme : « Il y a des gens qui croient que le mariage est l’union sacrée entre un homme et une femme. Je suis d’accord mais ce n’est pas nos affaires. Il y a aussi des gens qui croient que le but du mariage est de créer des enfants porteurs de leur ADN. Ce n’est pas non plus notre affaire. Il y a des gens qui sont simplement différents de vous et qui veulent désespérément se marier. Ils ont leurs propres raisons », a commenté le président du géant Grindr. Des propos vivement dénoncés via les réseaux sociaux.

Scott Chen a ensuite expliqué que le mariage était « une affaire personnelle » et insisté auprès des gens pour qu’ils ne donnent pas d’argent à des organisations anti-LGBT mais plutôt à des causes comme « la faim, la pauvreté, la souffrance causée par la guerre ». Il a conclu son propos en assurant qu’il n’achèterait plus jamais de produits HTC et qu’il ne donnerait pas un centime au moindre groupe chrétien à Taïwan.

Grindr dans le collimateur

Arrivé en 2017 au sein de Grindr lorsque l’application a été rachetée par l’entreprise chinoise Kunlun, Scott Chen en est devenu le président en août dernier.

L’application de rencontres qu’on ne présente plus, est aussi régulièrement pointée du doigt pour sa politique jugée laxiste en terme de protection de ses utilisateurs face au racisme, à la sérophobie ou encore à la follophobie. De même, cette année, Grindr a fait l’objet d’une polémique mondiale lorsque l’on a appris que l’application partageait le statut sérologique de ses utilisateurs à des applications tierces.

Scott Chen a réagi auprès de Into pour indiquer qu’il était un « grand défenseur des droits LGBTQ+ depuis qu’il est jeune ». « Je soutiens le mariage gay (sic) et je suis fier de pouvoir travailler pour Grindr », a-t-il ajouté.