Metz : l'expulsion de Mickael, gay nigérian demandeur d'asile, suspendue après une forte mobilisation

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Mickael, un jeune gay nigérian, était sous le coup d'une mesure d'éloignement du territoire et est soutenu par l'association LGBT messine Couleurs gaies.

Mickael, entouré par l'équipe de Couleurs gaies / Capture Facebook

La nouvelle a été annoncée dimanche sur la page Facebook de Couleurs gaies, le Centre LGBT+ de Metz. Mickael, un gay nigérian menacé d’expulsion, a vu son Obligation à quitter le territoire (OQTF) suspendue par le préfet de Moselle. Contacté ce lundi 26 novembre par Komitid, le président de Couleurs gaies, Matthieu Gatipon-Bachette, a confirmé cette information. Durant un entretien vendredi dernier avec le Secrétaire général du Préfet de la Moselle, Matthieu Gatipon-Bachette a obtenu l’assurance que la Préfecture allait demander un réexamen de la demande d’asile de Mickael. Ce dernier risquerait la mort s’il devait retourner dans son pays.

À l’appui de la demande de réexamen, Couleurs gaies affirme que Mickael possède de nouvelles preuves des discriminations qu’il aurait subies au Nigéria. Parmi celles-ci, des coupures de la presse nigériane outant Mickael en montrant sa photo et appelant la population locale « à le tuer ».

Ce revirement fait suite à une forte mobilisation associative durant ces 15 derniers jours. Mi-novembre, le président de Couleurs gaies expliquait dans une vidéo (vue aujourd’hui près de 30 000 fois) que l’association avait décidé d’héberger Mickael, sous le coup d’une OQTF et assigné à résidence depuis le 30 octobre dernier. Une telle mesure implique que les forces de l’ordre peuvent à tout moment interpeller celui qui en est frappé pour l’expulser vers son pays d’origine.

Mickael ne risque plus l’expulsion mais son sort est suspendu au réexamen de sa demande d’asile à l’Ofpra. Celles-ci pourrait prendre des moois.

 

  • phil86

    J’ai des amis réfugiés gays en attente de l’issue qui sera donnée à leur demande d’asile et c’est très très très long !

  • phil86

    Comment la France qui se prétend pays des droits humains peut elle envisager d’expulser quelqu’un qui risque la mort dans son pays ? Tous ces administratifs ont perdu leur humanité !