Aure Atika et Félix Maritaud racontent « Jonas », le téléfilm de Christophe Charrier à ne pas manquer sur Arte
L'actrice et réalisatrice Aure Atika et Félix Maritaud, révélé dans « Sauvage », confient ce qu'il leur a donné envie de jouer dans le téléfilm « Jonas », une rencontre amoureuse entre deux adolescents sur fond de drame.
Présenté en avant-première lors du « before » séries du festival Chéries Chéris, Jonas est un film réalisé pour la télévision par Christophe Charrier. Il nous raconte, sur deux époques, la rencontre amoureuse entre deux garçons adolescents et les conséquences, 15 ans après, du drame survenu à ce moment-là. Aure Atika et Félix Maritaud ont bien voulu se confier à Komitid sur ce joli film à découvrir sur Arte le 23 novembre.
Komitid : Pouvez-vous décrire vos personnages et ce qui les lie dans « Jonas », le téléfilm de Christophe Charrier ?
Aure Atika : Il faut peut-être avant évoquer le concept du film ? Tout commence dans une station-service, un ado qui joue à la game boy dans la voiture est avec son père…
Félix Maritaud : On découvre que cet ado est un peu choqué, qu’il a une angoisse en lui.
Aure Atika : On va en apprendre plus sur ce traumatisme pendant le film grâce à une série de flashbacks, on va comprendre au fur et à mesure. Donc il y a deux époques, deux garçons au lycée, Jonas et Nathan, et aujourd’hui, 15 ans après. J’interprète la mère de Nathan qui disparaît et Félix est Jonas à l’époque actuelle. C’est difficile d’en parler sans trop dévoiler l’intrigue.
Qu’est-ce qui vous a convaincus de tourner Jonas ?
Félix : Le scénario est très beau, il y avait déjà une atmosphère à l’écrit. Et Christophe Charrier est un réalisateur qui sait ce qu’il veut, qui est précis. C’est sa franchise qui m’a séduit ! Il m’a dit : « Toi, t‘es le genre de mec qui quand on lui parle, il n’écoute pas ! ». C’est tellement vrai que ça m’a donné envie de travailler avec lui.
Aure : J’adorais l’histoire, le scénario était très bien écrit, et le challenge de travailler sur deux époques m’intéressait. Quand je l’ai rencontré après avoir vu son premier court métrage qui est super, j’ai senti qu’il savait où il allait. J’aime être au service d’un artiste. C’est rassurant quelqu’un qui a une vision précise de son univers, parce qu’au-delà d’interpréter, j’aime être emmenée dans un univers.
Félix : Il a beaucoup d’amour pour ses personnages comme pour les acteurs, tu te sens épaulé, c’est une méthode douce et bienveillante.
Qu’auriez-vous envie de dire aux lecteurs et lectrices de Komitid pour leur donner envie de voir le film ?
Félix : Ce qui est beau c’est que l’homosexualité n’est pas un enjeu, cela fait juste partie de la vie de ces ados, c’est banal, ce n’est pas le sujet et je pense que c’est important de montrer que parfois, dès les années 90, cela pouvait bien se passer dans une famille. Et les deux personnages apprennent l’un de l’autre.
Aure : Le film, c’est avant tout sur la rencontre entre deux ados, l’un plus tête brûlée, l’autre qui a besoin d’un mentor, c’est au départ une jolie histoire d’amour mais on parle aussi de la culpabilité, du traumatisme, des regrets. Mon personnage est une mère bienveillante et qui voit juste deux garçons qui s’aiment et ne font rien de mal.
Félix : C’est un beau film sur la sincérité, l’importance d’être au clair avec soi-même et d’accepter les choses même si elles sont douloureuses.
Cela a été une belle année pour vous deux, « Sauvage » pour Félix, de nombreux rôles et une deuxième série pour la BBC pour Aure. Quels sont maintenant vos projets ?
Félix : J’ai rencontré des gens très beaux et j’ai eu accès à beaucoup d’émotions. Il y a des choses qui se profilent mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant !
Aure : Il y a trois ans j’avais fait The Night Manager pour la BBC qui a cartonné et j’ai un rôle plus petit dans Black Earth Rising qui sera diffusé au printemps sur Netflix. Et, sûrement grâce au succès de The Night Manager, j’ai été choisie par Ridley Scott pour une pub pour les 80 ans de Turkish Airlines. C’est un film de six minutes avec Sylvia Hoeks qui jouait dans Blade Runner 2049, je fais de l’hélicoptère, de l’avion, du bateau ! Je joue la belle orientale mystérieuse et c’était génial ! Ridley Scott est très exigeant mais très drôle.
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epikouros
Bof ! J’ai regardé ce film en replay. Forte déception. Plutôt ni chaud ni froid. Cette historiette n’arrivait pas à m’intéresser. L’argument est ténu, je trouve, le rythme lent, les scènes urbaines répétitives, la ressemblance entre les personnages jeunes et plus âgés peu vraisemblable. Boudeur et torturé à souhait, Philippe Maritaud joue une suite du film “Sauvages” (on lui souhaite, pour la suite de sa carrière, d’échapper aux rôles de gays !). Selon mon goût, même estampillé “Qualité Arte”, beaucoup de bruit pour au final pas grand chose.