Harcelé et menacé de mort, le youtubeur gay Bilal Hassani porte plainte

«  Ça devient grave ». Le youtubeur et chanteur ouvertement gay Bilal Hassani a poussé un coup de gueule dans une de ses vidéos publiée mercredi 14 novembre pour dénoncer le cyberharcèlement très violent dont il est victime.

Si le jeune vidéaste aux 500 000 abonné.e.s est régulièrement la cible d’insultes homophobes, certaines limites ont pour lui été dépassées, l’incitant à porter plainte vendredi 16 novembre, indique 20 minutes. C’est après avoir publié une vidéo de lui en show-case à Paris mardi 13 novembre que le youtubeur a été la cible de messages haineux d’une grande violence et de menaces de mort sur Twitter : « Fallait pas attaquer le Bataclan, mais celui-ci », « Salah Abdeslam, jamais là quand il faut », «  Vivement que t’ailles en boîte de nuit à Orlando frérot. Tu verras, c’est le feu » ou encore « En y repensant, le napalm, c’était pas une si mauvaise idée ».

« Il n’y a rien qui se passe »

Face à une telle violence et des messages parfois retweetés plus d’un millier de fois, Bilal Hassani a décidé de ne pas se taire. Il a dans un premier temps poussé un coup de gueule sur YouTube pour inciter ses abonné.e.s à toujours signaler et dénoncer les messages de haine, mais il a également pointé la responsabilité des personnes censées protéger du cyberharcèlement chez Twitter. Il déplore que malgré de nombreux signalements, « il n’y a rien qui se passe ».

Contacté par 20 minutes, Bilal Hassani a expliqué pourquoi cette fois il ne voulait pas laisser passer : « En règle générale, je ne calcule pas les haters et les trolls. Mais là, cette semaine, c’était trop, il y a une véritable déferlante de haine, sur Twitter principalement. Il n’y a pas de mot pour décrire à quel point c’est méchant. S’en prendre à quelqu’un avec cette violence-là, me menacer de mort et salir la mémoire des victimes du Bataclan, en ce jour anniversaire du 13 novembre, ça a été trop dur, c’est pour ça que j’ai fait cette vidéo ».

« Il n’y a pas de mot pour décrire à quel point c’est méchant. »

À la suite de ce coup de gueule, Gabriel Serville et Raphaël Gérard, deux députés de La République En Marche (LREM), ont écrit un courrier à Twitter France pour que le réseau social soit « plus ferme et réactif » contre la haine. La situation de Bilal Hassani reflétant les « violences psychologiques ordinaires subies par les jeunes LGBT+ sur les réseaux sociaux ».