Caravane des migrants : des réfugiés LGBT+ ont atteint la frontière américaine

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Les demandeurs et demandeuses d'asiles ont célébré la fin de leur périple au son d'Ariana Grande. Ils devront maintenant attendre pour obtenir l'asile.

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La frontière mexicano-américaine à Tijuana le 3 novembre 2018 / Shutterstock

« Je n’arrive pas à y croire. »  La caravane des migrant.e.s, que le président américain Donald Trump qualifie d’« invasion », commence a arriver à la frontière mexicano-américaine. Et le premier groupe à avoir mis les pieds à Tijuana est composé en grande majorité de réfugié.e.s LGBT+, explique le Washington Post.

La caravane, qui se compose de près de 5 000 personnes, avait démarré son long périple le 13 octobre dernier à San Pedro Sula au Honduras. Fuyant les persécutions, la pauvreté et la violence des gangs criminels, ces demandeurs et demandeuses d’asiles espèrent obtenir le statut de réfugié aux États-Unis. Leur périple a été utilisé à de nombreuses reprises par Donald Trump comme chiffon rouge lors de la campagne des midterms.

 « Nous étions discriminés, même dans la caravane »

Le groupe de réfugié.e.s LGBT+ arrivé dans la ville mexicaine a pu louer une maison grâce au soutien d’associations LGBT+. Le Washington Post raconte qu’ils et elles ont célébré leur arrivée en écoutant Ariana Grande, tout en triant leurs vêtements et buvant des jus banane-fraises.

 « Nous étions discriminés, même dans la caravane », a expliqué Erick Dubon, jeune homme de 23 ans, au journal américain. « Les gens ne nous laissaient pas monter dans les camions et (…) nous traitaient de tous les noms. » Andy Albaringa, une femme trans originaire du Salvador, s’estime soulagée : « Je n’arrive toujours pas à croire que nous soyons arrivé.e.s à la frontière. Le voyage était tellement fatiguant. »
La prochaine étape pour les réfugié.e.s sera celle de l’attente. La plupart d’entre eux et elles ont pour projet de demander l’asile aux États-Unis et devront attendre des jours, voire des semaines, pour être enregistré.e.s aux points d’entrées du pays. La réponse de l’administration Trump s’est pour l’instant montrée particulièrement musclée : en plus d’envoyer des renforts aux gardes frontières, le gouvernement américain a notamment introduit une mesure qui refuserait l’asile à toute personne ayant franchi la frontière de façon illégale. Si cette décision est remise en cause par la justice, elle ne concerne de toute façon pas la caravane.