Le terme « LGBT », jugé trop réducteur par le Vatican

En juin dernier, Komitid vous informait que le Vatican avait pour la première fois mentionné le terme « LGBT » dans un document de travail consacré au Synode des Jeunes. Une première qui pouvait laisser présager un début de réflexion, voire d’ouverture, sur cette thématique. Alors que l’événement s’est tenu en octobre à Rome et s’est achevé la semaine dernière, la déception (si tant est qu’on en espérait réellement quelque chose) est au rendez-vous.

« Une occasion manquée »

En effet, le sigle « LGBT » a finalement été retiré du document final qui synthétise les grandes discussions du Synode. L’assemblée a estimé qu’il était « réducteur de définir l’identité d’une personne seulement sur la base de son orientation sexuelle », explique le site britannique The Tablet qui qualifie cette décision « d’occasion manquée pour l’Église ».

« À cet égard, le Synode réaffirme que Dieu aime chaque personne et l’Église renouvelle ainsi son engagement contre toute discrimination et toute violence sur la base sexuelle », peut-on lire dans la section 150 du document final. « Il réaffirme également la pertinence anthropologique déterminante de la différence et de la réciprocité entre l’homme et la femme. » Le document final est un texte particulièrement consensuel, analyse La Croix, qui souligne en outre que la section 150 est celle qui a reçu le plus de votes d’opposition de la part des évêques.

Rien de nouveau sous le soleil

Un discours finalement assez conforme aux dernières déclarations du pape François, qui, en dépit d’une apparente tolérance vis-à-vis des personnes LGBT+ (personne n’a oublié son fameux «  Qui suis-je pour juger ? »), reste porteur d’un message très conservateur à leur endroit, notamment en ce qui concerne la reconnaissance des familles qui sortent du cadre étriqué « un papa-une maman » (personne n’a oublié non plus cette sortie : « la famille avec un homme et une femme à l’image de Dieu est la seule qui vaille »).