Tanzanie : la création d'une unité de surveillance pour « chasser les gays » effraye la communauté LGBT+

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Violemment LGBTphobe, ce n'est pas la première fois que le pays africain s'en prend à ses citoyens et citoyennes LGBT+.

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Une silhouette - Shutterstock

De pire en pire. Un gouverneur tanzanien vient d’annoncer la création d’une unité de surveillance chargée de « chasser les personnes gays » explique la BBC. Paul Makonda, le chef de la région de Dar es Salaam (la capitale économique) a expliqué que des « rafles » débuteraient la semaine prochaine. Une annonce qui effraye la communauté LGBT+ locale, pourtant déjà victime d’une répression violente.

Héritage de lois coloniales, le pays africain interdit les « actes homosexuels » punis par des peines de prisons de 30 ans. Mais la violence verbale contre les personnes LGBT+ ne fait qu’augmenter depuis l’arrivée au pouvoir de John Magufuli en 2015. L’année dernière, le ministre de la Santé avait menacé de publier une liste de personnes homosexuelles. Et en 2016, le gouvernement avait interdit la vente de lubrifiants, arguant qu’il souhaitait limiter « la transmission du VIH » chez les hommes gays.

« Je préfère énerver ces pays que dieu »

« J’ai reçu des informations selon lesquelles il y aurait de nombreux homosexuels dans notre ville », a expliqué Paul Makonda à la presse lundi. « J’annonce ceci à tous les citoyens de Dar es Salaam : si vous connaissez des gays… informez en moi. »  Le gouverneur homophobe a également expliqué qu’il s’attendait à des critiques de la communauté internationale, mais a expliqué qu’il préférait « énerver ces pays que dieu ».

Les associations de défense des droits humains dénoncent depuis 2016 un durcissement des conditions de vie pour les personnes LGBT+. Amnesty International avait même expliqué que des tests anaux étaient utilisés lors d’arrestation d’activistes. Sérophobe en plus d’être LGBTphobe, le gouvernement Tanzanian avait même fait fermer les services VIH de 40 cliniques, accusés de « promouvoir l’homosexualité ».