Surprise (non) : le mythe de la lesbienne à chat enfin confirmé !
Et puisque les chat.te.s dominent le monde, on peut sans doute en dire autant de leurs humaines lesbiennes, bies et queers.
D’après un sondage réalisé auprès de 12 000 lectrices par le site lesbien américain Autostraddle, les femmes lesbiennes, bies et queer ainsi que les personnes non-binaires seraient bel et bien conformes aux clichés sur les « cat ladies ». Du moins, bien plus que les femmes hétérosexuelles.
L’étude, menée pour la seconde fois depuis 2016 par la plateforme de référence saphique, s’intéresse aux stéréotypes entourant les (bi)gouines. Il en ressort que les meufs de la contre allée sont plus susceptibles d’être les humaines de petits félidés domestiques (ainsi que de reptiles ou amphibiens) que la majorité hétéro : 43 % contre 39 %.
Petite différence, nous direz-vous. Mais c’est un écart qui s’est creusé depuis 2016, précise le site qui compare ses statistiques avec des données globales obtenues la même année : il y a deux ans, elles étaient 37 % de lectrices à vivre avec un.e chat.te, pour 40 % parmi le reste de la population. « Peut-être est-ce parce que les femmes queers en possession d’un chat sont exactement le type de personne qui répondraient à un questionnaire sur les stéréotypes lesbiens, ou peut-être est-ce parce que tout le monde est allé acheter ou adopter un chat en 2017 car on a besoin de s’accrocher à quelque chose tandis que la démocratie agonise », analyse Riese Bernard, rédactrice en chef et fondatrice d’Autostraddle à qui l’on doit ce gouleyant article.
Domination du monde : féline ou bigouine ?
Là où la différence se creuse, c’est principalement sur la question des toutous. Les femmes lesbiennes, bies et queer ne seraient que 35 % à promener une de ces fidèles boules de poils au bout d’une laisse, contre 50 % de la population générale. Ce qui ne fait finalement que renforcer le clivage « personne à chat » versus « personne à chien ».
Et puisqu’il est de notoriété publique que les « cat people » sont plus intelligent.e.s que les « dog people » – certes, cet article est écrit par une bigouine à chats, mais de nombreuses études viennent appuyer cette thèse – et que les chat.te.s font ouvertement partie d’un complot pour dominer le monde… il y a là de quoi donner aux terrorisé.e.s du djendeure quelques sérieuses sueurs froides quant à l’avenir, de plus en plus arc-en-ciel, de notre planète.
Des données hautement scientifiques qui nous permettent également de balayer l’argumentaire des trolls masculinistes qui prédisent à toute féministe ou femme LBT+ un avenir à être « malheureuse, seule avec ses chats ». Clairement, l’idée de finir ses jours en s’occupant des chat.te.s errant.e.s de l’île de Lesbos plutôt que d’avoir affaire à eux semble tout simplement idyllique.