Cette drag queen explique les identités LGBT+ avec la physique quantique
Vous n'êtes certainement pas prête.e.s pour autant de flamboyance et de pertinence à la fois... Mais vous allez cliquer quand même.
« Pour moi, la physique quantique est à la physique newtonienne ce que la théorie queer est à l’hétéronormativité ». Voici comment Amrou Al-Khadi, dite Glamrou, drag queen irako-britannique militante, décrit ce domaine scientifique obscur pour bon nombre d’entre nous. L’artiste, passionné.e de sciences, annonce en début de vidéo cumuler plusieurs identités en plus de son personnage. « Mon identité est intersectionnelle », déclare l’activiste. À la fois gay, non-binaire et musulman.e, Glamrou explique que la physique quantique lui a permis de mieux se comprendre, en tant qu’individu complexe.
« Alors que la mécanique newtonienne est obsédée par une formule universelle pour notre réalité, si fixée sur des réponses absolues, la physique quantique, elle, révèle qu’il n’y a pas de réalité figée, et qu’elle est pleine de belles contradictions », poursuit Glamrou. La drag queen explique ensuite que les particules subatomiques ont la merveilleuse capacité de pouvoir se trouver en plusieurs endroits à la fois, du moins leurs probabilités le peuvent, insistant sur le fait que cette propriété permettrait en fait le déroulement simultané de différentes versions d’un même événement.
« Ce qui est remarquable avec la physique quantique, c’est que ce qu’il se passe au niveau subatomique vient contredire la réalité que nous observons », dit-elle, arguant qu’ainsi, le concept de réalité que l’on voit est une construction comme une autre. Une comparaison qui lui permet de se rassurer quant aux normes sociétales qui excluent en fonction du genre, de l’orientation sexuelle, de la race. Et sur le fait que son identité, qui ne rentre pas dans la bonne case, ni même une seule case, est tout aussi légitime que celles pour qui c’est le cas.
On ne sait pas si on a plus envie de l’avoir comme prof de physique ou d’études de genre, ou de lui faire un câlin (avec son consentement), mais en tout cas, son discours assez inattendu fait un bien incommensurable à nos petits coeurs queers… Et on va s’empresser d’aller la suivre sur tous ses comptes !
- 3 questions à Lina, militante queer et musulmane
- Berlin : après la mosquée inclusive, bientôt un centre LGBT+ musulman ?
- « C’est une vraie manifestation que d’être une meuf en drag »
- L'histoire pas si arc-en-ciel du fabuleux clip de pride de Virgin Atlantic
- Ariana Grande enfin a enfin vu le lipsync de Voldemort sur « Dangerous Woman » : elle est sous le charme