Des préservatifs auto-lubrifiants bientôt commercialisés ?
En voilà une excitante promesse ! Mais il nous faudra sans doute attendre encore un peu avant de pouvoir explorer cette nouvelle technologie en profondeur…
Oui oui, « préservatif auto-lubrifiant », vous avez bien lu. Une équipe de recherche de l’université de Boston planche en effet sur cette idée. Le principe ? Enduire le préservatif d’une nouvelle matière contenant un lubrifiant encapsulé qui se libère par le contact d’un fluide corporel, ou de l’eau. Une lubrification censée durer vraiment longtemps, annoncent les scientifiques : jusqu’à 1 000 allers-retours sans sécher, assure le Royal Society Open Science journal, qui précise qu’en moyenne, un rapport sexuel en comporte deux fois moins (de 100 à 500).
Selon la BBC, les préservatifs classiques utilisés avec des lubrifiants à base d’eau commencent à perdre de leur glissant après 600 allers-retours, pour comparaison.
D’après les 33 personnes de l’équipe qui se sont dévouées corps et âme pour tester cette capote glissante à souhaits, c’est un grand oui ! 73 % de ces cobayes (13 hommes et 20 femmes) auraient senti et surtout apprécié la différence. Une innovation scientifique qui pourrait bien être d’une grande aide aux questions de santé sexuelle. « Des personnes qui n’utilisent pas régulièrement de préservatifs pour cause d’inconfort ou parce qu’elles ne les aiment pas ont affirmé qu’elles pourraient bien utiliser un tel produit » a déclaré Mark Grinstaff, bio-ingénieur à l’université de Boston, auprès de NBC News. « Peut-être qu’ainsi nous donnerons une chance supplémentaire au préservatif et pourrons donc prévenir la propagation du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles ».
Vers une prochaine mise sur le marché ?
Le test de cette capote révolutionnaire n’a été réalisé qu’à petite échelle pour l’instant et attend la validation de la Food and Drug Administration (organisme américain qui autorise la mise sur le marché des aliments et médicaments aux États-Unis), chose qui n’est pas encore à l’ordre du jour…
Il y a néanmoins fort à parier que si les tests à venir sont probants, nous en entendrons vite parler de nouveau, y compris de notre côté de l’Atlantique. En effet, l’équipe du laboratoire de Mark Grinstaff à l’université de Boston est soutenue par la Gates Foundation, à la suite d’un appel de l’organisation philanthropique à la communauté scientifique pour inventer le préservatif de demain.
Quoi qu’il en soit, rappelons tout de même que le niveau de lubrification idéal vous appartient, à vous, vos partenaires et vos sextoys et ce, que le préservatif en délivre déjà de lui-même ou non.
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