« Il fallait une première fois » : les locaux de Garçon Magazine cambriolés et tagués d'insultes homophobes
Les faits se sont produits en fin de journée dimanche 23 septembre dans l'immeuble où sont installés les locaux du magazine gay, également propriétaire de Qweek et Codes de gay.
Des locaux cambriolés et tagués à coups d’insultes homophobes… C’est la triste découverte faite par Christophe Soret, directeur de la publication de Garçon Magazine, dimanche 23 septembre, alors qu’il rentrait d’une soirée peu après 22 heures.
Le magazine est installé rue de Lappe, une rue très fréquentée dans le quartier de Bastille, à Paris. Les faits se sont produits au niveau du couloir qui sépare les locaux de travail de l’appartement privé de Christophe Soret. « On avait laissé des magazines, des cartons, des disques durs et des ordinateurs », indique le directeur de Garçon Magazine, contacté par Komitid. L’ensemble du matériel informatique a été dérobé, le reste a été renversé. Le ou les vandales homophobes ont également tagué « sale pd » à deux reprises sur les murs. « Ils ont essayé d’ouvrir les deux appartements en forçant la boîte à clés cachée dans le couloir », complète Christophe Soret. Par chance, ils ou elles n’y sont pas parvenu.e.s.
Christophe Soret a indiqué avoir déposé plainte pour « vol et vandalisme ». Des policier.e.s sont venu.e.s constater les faits sur place dès hier. La police scientifique a également été dépêchée sur les lieux pour relever des empreintes.
Une attaque préméditée ?
Depuis ce matin, les équipes s’interrogent quant aux potentiel.le.s auteur.e.s des faits. « Je pense que c’est quelqu’un qui connaissait très bien les lieux », avance Christophe Soret. « L’immeuble dispose d’une porte codée et mes voisins n’ont pas été dérangés donc la personne avait sûrement déjà le code. Ensuite, la deuxième porte est bloquée par un système de clapet, il faut vraiment connaitre », explique-t-il. Le directeur de Garçon Magazine va même plus loin en estimant que si les faits se sont produits en son absence, ce n’est pas un hasard : « J’avais annoncé que je n’étais pas là, quand je vais à un événement LGBT je le dis sur Facebook. Supposons que tout ça soit lié, ce dont je n’ai pas la preuve, quelqu’un a peut être prémédité tout ça ».
Une seule certitude pour Christophe Soret ce matin, celle que cela devait se produire un jour. « Il fallait une première fois, ça fait quatre ans que les bureaux sont ici, je m’étonnais qu’on ait jamais eu de problèmes. On n’est jamais à l’abri d’un gros débile qui veut casser du pédé… On va être plus vigilant, mais dans trois semaines on sera passés à autre chose. »
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