À Bombay, les communautés LGBT+ célèbrent leur nouvelle liberté
Le 6 septembre, la Cour suprême indienne a jugé non conforme à la constitution une loi criminalisant les relations entre personnes de même sexe. L'annonce de la décision a provoqué des explosions de liesse. Reportage.
Dès la cage de l’escalier menant au siège du Humsafar Trust, les rires et les exclamations résonnent. Une foule de militant.e.s, sympathisant.e.s et journalistes se presse dans les locaux de l’ONG basée à Bombay. Il est déjà 17 heures passées, la journée se termine, mais l’excitation et la joie sont toujours là. Nous sommes le jeudi 6 septembre 2018, et depuis 11h30 ce matin, être gay ou lesbienne n’est plus un crime en Inde. Sur tous les visages s’affichent des sourires heureux, soulagés. Chaque personne qui franchit le seuil de l’ONG est accueillie par des étreintes chaleureuses et des « félicitations ! » Un groupe de militant.e.s s’apprête à s’exprimer à la télévision devant un grand drapeau arc-en-ciel. Le sol est encore parsemé de paillettes et de cotillons, reliquats des célébrations de l’après-midi. Voilà plusieurs décennies que les militantes et militants LGBT+ indien.ne.s attendaient ce moment. L’article 377 du Code pénal indien, une…
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