En Allemagne, les personnes LGBT+ se confient avec le hashtag #MeQueer
Depuis la semaine dernière, en Allemagne, les utilisateurs et utilisatrices LGBT+ de Twitter racontent les discriminations dont ils et elles sont victimes.
Après #MeToo, voici #MeQueer. Depuis la semaine dernière, en Allemagne, les personnes LGBT+ dénoncent le harcèlement et les discriminations dont elles sont victimes en utilisant ce hashtag sur les réseaux sociaux. Une initiative qui montre que le pays européen n’est pas le havre de paix que certains et certaines s’imaginent, explique la Deutsche Welle.
« Moi, courant avec un tee-shirt arc-en-ciel dans Berlin, quand un vieil homme me dit : “Quand j’étais jeune, heureusement, nous aurions pu te gazer” », raconte un jeune utilisateur de Twitter. « Un mec me drague moi et ma petite amie dans un bar », rapporte une autre utilisatrice. « Nous lui disons non et allons nous asseoir ailleurs. Quand nous partons, il nous attaque dans la rue. » Glaçant ? Oui et les messages de ce genre se comptent par milliers.
Le Mariage pour toutes et tous a beau avoir été légalisé en septembre 2017 et la Pride de Berlin est peut être l’une des plus importantes marches d’Europe, les personnes LGBT+ restent victimes de nombreuses discriminations outre-Rhin. Toujours d’après DW, une étude récente montrait une augmentation des crimes LGBTphobes en 2017 en Allemagne.
Tout est parti d’un simple tweet
Comme pour le mouvement #MeToo ou #Balancetonporc, tout est parti d’un simple tweet. En l’occurence celui de l’auteur Hartmut Schrewe : « À chaque fois que je prends la main de mon mari, je regarde autour de moi pour être certain que je suis en sécurité. Parfois je ne m’en rends compte qu’après [lui avoir pris la main]. #MeQueer », a partagé l’homme de 51 ans.
Auprès de l’édition allemande de Buzzfeed, le Berlinois explique avoir été surpris par le nombre de réactions et de messages postés sur les réseaux sociaux. « Je suis heureux et enthousiaste de voir le courage des gens, leur véhémence et leur ouverture. C’est important que personne ne se cache », explique-t-il. Hartmut Schrewe explique d’ailleurs avoir beaucoup appris du mouvement #MeToo, évoquant le fait de s’être parfois senti concerné par les témoignages des femmes survivantes : « C’est mon souci principal, que les gens se rendent comptent de ceci : “Je fais du mal à quelqu’un” ».
Pour l’instant le hashtag #MeQueer reste principalement utilisé par des Allemands et Allemandes, mais Komitid a pu observer quelques tweets en français et en anglais utilisant le mot dièse. Serait-ce l’amorce d’un mouvement mondial ?
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