Avec Gabriel Attal, le gouvernement est dirigé pour la première fois par un Premier ministre ouvertement gay
Gabriel Attal a été nommé Premier ministre par le Président le 9 janvier et l'annonce en a été faite peu après midi.
Le suspense aura duré quelques heures. Gabriel Attal a été nommé Premier ministre par le Président le 9 janvier.
Il devient le plus jeune Premier ministre de la 5e République mais aussi le premier chef du gouvernement français ouvertement gay.
Il remplace à ce poste Elisabeth Borne, qui avait été la deuxième femme à occuper cette fonction et qui est restée un an et près de huit mois à Matignon. Une séquence marquée par l’adoption de deux lois très critiquées : la réforme des retraites et une nouvelle loi sur l’immigration très dure, marquée par des mesures inspirées par la « préférence nationale » chère à l’extrême droite.
Gabriel Attal, 34 ans, était depuis moins de six mois au ministère de l’Education nationale.
Selon un cadre de la majorité cité par l’AFP, il « incarne un élan, une dynamique, une audace dont on a sûrement besoin ».
C’est dans un portrait que L’Obs lui avait consacrée en décembre 2018 que Gabriel Attal évoque pour la première fois son homosexualité dans les médias.
Issu de la mouvance des jeunes soutiens de Dominique Strauss-Kahn, Gabriel Attal avait fait partie des premiers socialistes à suivre Emmanuel Macron lors de la création en 2016 de son parti En Marche !, tremplin vers l’Elysée.
Depuis 2017 et l’élection d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal a été porte-parole du gouvernement, ministre du Budget, puis ministre de l’Education nationale en juillet 2023. Première mesure remarquée : l’interdiction de l’abaya à l’école au nom de la « laïcité ».
Plus récemment, il avait aussi lancé un plan contre le harcèlement à l’école et avait confié à TF1 avoir été lui-même victime de harcèlement.
Dans la foulée de cette nomination, les heures qui viennent nous diront si le remaniement qui va l’accompagner sera majeur ou si le gouvernement qui en sortira sera plus resserré. Mais rien ne dit que le fait d’être gay change quoi que ce soit à la politique suivie dont beaucoup d’analystes politiques estime qu’elle est décidée en très grande partie à l’Elysée.
Avec l’AFP
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