États-Unis : une femme tuée pour avoir accroché un drapeau arc-en-ciel dans sa vitrine
En Californie, une femme a été tuée par balle pour avoir accroché un drapeau arc-en-ciel sur la devanture de son magasin. L'assaillant a été retrouvé et tué par la police.
Vendredi 18 août, Laura Ann Carleton a été assassinée par balle à l’âge de 66 ans. Propriétaire d’un magasin de vêtements en Californie, dans le comté de San Bernardino, elle avait accroché un drapeau LGBTO+ sur la devanture de son établissement en soutien à la communauté. Dans la journée, un homme aurait provoqué plusieurs altercations dans le magasin. Il aurait émis « plusieurs commentaires à propos du drapeau exposé en vitrine, avant de tirer sur la responsable », selon les autorités. L’homme s’est enfui aussitôt, avant d’être retrouvé et tué lors d’une confrontation armée avec les forces de l’ordre.
Laura Ann Carleton laisse derrière elle un mari et neuf enfants. Selon des acteurs du monde associatif LGBTI+, cette femme de 66 ans ne s’identifiait pas comme une personne queer mais soutenait ardemment la communauté.
Le réalisateur des comédies américaines à succès Spy et Bridesmaids, Paul Feig, ami proche de Laura Ann Carleton, s’en est pris sur Twitter à un internaute qui niait les circonstances homophobes de la fusillade en affirmant qu’elle avait « probablement » eu lieu « parce qu’elle ne voulait pas vider sa caisse » et qu’il fallait voir « la vraie histoire et pas le programme libéral ». « L’homme qui l’a tuée arrachait son drapeau. Lauri est sortie pour lui demander « Pourquoi vous avez besoin de faire ça ? ». Il s’en est pris à elle avec des propos homophobes et elle lui a reposé la question. Puis il lui a tiré deux fois dans la poitrine. Il n’y a aucun programme ici », a déclaré le cinéaste.
« Cette intolérance doit cesser. Toutes les personnes qui véhiculent de la haine envers les personnes LGBTI+ doivent se rendre compte du poids de leurs mots », a t-il ajouté sur Instagram.
L’actrice de la série Somebody Somewhere, Bridget Everett, elle aussi proche de la victime, a tenu à apporter son soutien à la famille de la défunte et a dénoncé les causes de ce crime : « toute cette réthorique anti-LGBTI+ a un prix », écrit-elle sur son compte Instagram.
- La détresse de personnes LGBT+ après l'élection de Donald Trump
- Les deux assassins de l'élue brésilienne Marielle Franco condamnés
- Argentine : polémique après la sortie d'un ministre sur les identités sexuelles « inventées »
- Le président bulgare ratifie la loi contre la « propagande » LGBT+
- En Allemagne, les Marches des fiertés défient l'extrême droite