Discriminations anti-LGBT+ : le plan gouvernemental critiqué par de nombreuses associations
Suite à la présentation du plan gouvernemental 2023-2026 pour lutter contre la haine anti-LGBT, lundi 10 juillet, de nombreuses associations LGBTI+ sont restées sur leur faim.
Former les forces l’ordre, soutenir les associations, mieux punir les insultes dans les stades ou inclure les familles homoparentales dans les formulaires à l’école… Dans les locaux de l’association SOS homophobie, Isabelle Rome, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, a détaillé, lundi 10 juillet, les mesures prévues dans ce plan, censé couvrir la période 2023-2026.
C’est peu dire que de nombreuses associations sont restées sur leur faim.
Dans un communiqué commun, Act Up-Paris, AIDES, ARDHIS, Acceptess-T, Les désobéissant.e.s, OUTrans et l’Inter-LGBT, « déplorent […] le manque d’ambition et de volonté politique affiché par le Gouvernement à travers ce plan, pourtant dévoilé dans un contexte de montée inquiétante des discours et des actes anti-LGBTI+, et tout particulièrement anti-trans ».
Selon ces sept associations, ce plan « manque d’ambition et de volonté politique ». Il invisibilise les transidentités selon le communiqué et les associations regrettent également « qu’aucune mesure ne soit prévue pour faciliter l’accès aux droits des demandeurs-ses d’asile ou des couples binationaux LGBTI+ ».
Au dela de ces critiques, les associations soulignent que leur convocation à plusieurs réunions équivaut à une « co-construction de façade entre le Gouvernement et les associations » car la publication du rapport n’a pas pris en compte la plupart des revendications des associations.
« Partant du principe que ce qui se fait pour nous, sans nous, se fait contre nous, ce plan qui n’a pas été élaboré avec les personnes concernées va contre les personnes LGBTI+ », écrivent ces associations.
Dans son propre communiqué, HES est encore plus critique. « Entre des mesures déjà promises – soutien à la création de centres LGBT+, formulaires inclusifs – d’autres insuffisantes – les LGBT phobies dans le sport ne peuvent pas se combattre qu’avec des mesures répressives – et des annonces sous forme de catalogue imprécis notamment en terme de santé publique, ce plan consterne au lieu de faire espérer. »
Un son de cloche un peu différent émane de la Fédération LGBTI+ qui, tout en soulignant les manques de ce plan, écrit : « Nous saluons en particulier le soutien financier apporté au fonctionnement des Centres LGBTI+, une mesure essentielle pour le soutien des territoires et la lutte quotidienne contre l’homophobie et les discriminations anti-LGBTI+. »
Toutes les mesures du plan à télécharger (en PDF) via ce lien.
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