Avec le documentaire « Rainbow », Kesha exorcise et sublime ses traumatismes
Dans son documentaire disponible le 10 août, Kesha revient sur la création éprouvante de son dernier album.
Rainbow, comme le nom de son dernier album studio sorti en août 2017. C’est ainsi que la chanteuse Kesha a nommé le film documentaire qu’elle a réalisé et qui sera disponible sur Apple Music à partir du 10 août. Une oeuvre particulièrement personnelle : « J’espère que le film invitera d’autres personnes à ne jamais abandonner même quand elles sont blessées ou perdues, car après la tempête vient l’arc-en-ciel. La dépression, l’anxiété et la maladie mentale sont des choses dont on doit davantage parler, et il n’y a pas de honte à appeler à l’aide. Prendre la décision de travailler sur soi et la chose la plus courageuse à faire. J’espère que ce film aidera à apporter la lumière et l’amour à chacun.e. »
Un album synonyme de renaissance
La chanteuse, ouvertement bisexuelle, aborde dans Rainbow la création de cet album, qui selon ses dires, lui « a sauvé la vie ». Ces dernières années ont été réellement éprouvantes pour l’artiste : en 2014, elle accusait son producteur Lukasz Gottwald, dit Dr. Luke, d’abus physiques et sexuels. En 2016, Kesha a finalement retiré sa plainte et n’a pas réussi à obtenir de la justice le droit de ne plus avoir de contacts professionnels avec son producteur. Elle avait à l’époque reçu d’importants soutiens venues de nombreuses chanteuses, dont Ariana Grande, Lady Gaga, ou Taylor Swift.
Sous contrat pour cinq albums, elle souhaitait retrouver sa liberté artistique. Ce n’est qu’à partir de l’album Rainbow qu’elle a justement pu couper les ponts avec Lukasz Gottwald. Ce documentaire est donc le récit d’une renaissance pour Kesha, qui a souffert de troubles alimentaires graves, pendant et après cette affaire. Sa voix rythme les premières images oniriques du documentaire et annonce la couleur : « Parfois on se sent incapable de surmonter les choses. On peut réussir à les rassembler, à tenter d’y faire face, mais à l’intérieur, on se sent pris au piège, on étouffe lentement. »