Marche des fiertés LGBTQIA+ 2023 à Paris : (presque) sans chars mais avec beaucoup d'énergie
La Marche des fiertés 2023 à Paris a bien fait quelques grincheux, mais l'ambiance festive et revendicative était bien présente, et la foule très nombreuse.
Certes, il y a eu des grincheux, dont le journaliste Romain Burrel ou le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie, ce dernier critiquant l’absence de chars et de musique et se disant « attristé et choqué ».
Nous-mêmes, quand nous avions lu le premier communiqué de l’Inter-LGBT annonçant il y a quelques semaines l’abandon des chars pour des raisons écologiques, nous avons été un peu dubitatifs.
Mais cette Marche 2023 a été pour beaucoup une réussite. Selon l’AFP, la préfecture de police a compté 56 000 participant·es. Il y avait beaucoup de monde entre la place de la Nation et la place de la République, en passant par la place de la Bastille, où de nombreux stands santé et prévention ont fait le plein.
Il y avait bien le petit train électrique de l’APGL, un char pour l’Inter-LGBT, conçu pour les personnes à mobilité réduite et quelques autres chars électriques, dont celui de Sidaction, très suivi. Alors, oui, il y avait des moments où les manifestants défilaient sans musique, mais ça a toujours été le cas dans les marches précédentes, sans que cela provoque beaucoup de commentaires.
Si l’on voulait danser et chanter, c’était possible car de nombreux cortèges, dont celui du Centre LGBTI+ Paris-Ile-de-France, avaient prévu le coup et diffusaient les habituels tubes. Cette absence de chars n’a finalement pas enlevé l’énergie de cette manifestation, une des plus importantes à Paris d’année en année, et beaucoup en ont profité pour faire preuve d’audace et d’imagination dans leurs pancartes ou leurs looks.
Pour la militante Gwen Fauchois, l’aspect politique n’en était que plus visible.
D’année en année, certains semblent regretter le caractère trop politique de la marche mais n’est-ce pas le propre de la communauté LGBTQIA+ que de se battre aussi pour les autres minorités discriminées ? Signe de cette attention aux autres combats, voulue par l’Inter-LGBT, la présence très applaudie d’un groupe de sans papiers, derrière une banderole contre la future loi immigration du gouvernement.
C’est d’ailleurs l’ARDHIS, qui lutte pour les droits des exilé·es LGBTI+ qui ouvrait la marche aux cris de : « On s’aime ici, on reste ici ».
Six jeunes hommes ont été interpellés pour s’en être pris à une femme qui, un drapeau arc-en-ciel à la main, rejoignait la Marche des fiertés LGBT+, a appris l’AFP de source policière. Les six jeunes hommes sont tous mineurs et l’un d’eux est connu comme appartenant à la mouvance d’ultradroite, a-t-on ajouté de même source.
Nous vous proposons un retour en images (les photos sont de Jolan Maffi et Christophe Martet) sur cette marche des fiertés 2023.
Avec l’AFP
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