Droits LGBT+ : les principaux groupes politiques de l'UE dénoncent une nouvelle loi hongroise
Les principaux groupes politiques au Parlement européen ont demandé à la Commission d'utiliser « tous les outils à sa disposition » contre une nouvelle loi hongroise sur les lanceurs d'alerte permettant de dénoncer les familles homoparentales.
Les principaux groupes politiques au Parlement européen ont demandé à la Commission d’utiliser « tous les outils à sa disposition » contre une nouvelle loi hongroise sur les lanceurs d’alerte permettant de dénoncer les familles homoparentales, dans une lettre transmise le 24 avril à la presse.
Le courrier a été envoyé dimanche à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen par les chefs de file des groupes PPE (droite), S&D (Socialistes et démocrates), Renew Europe (centristes et libéraux), Verts, GUE/NGL (gauche radicale).
Ils s’inquiètent d’un projet de loi restreignant la liberté d’expression et le droit de grève des enseignants. Mais aussi d’une nouvelle loi sur les lanceurs d’alerte prévoyant notamment la possibilité pour les citoyens de dénoncer de manière anonyme ceux qui remettent en cause la conception de la famille et du mariage, défini dans la Constitution hongroise comme l’union d’un homme et d’une femme. L’adoption par les couples de même sexe est interdite en Hongrie.
Cette loi, dénoncée par la communauté LGBT+, a été votée par le Parlement hongrois le 11 avril mais la présidente, Katalin Novak – une fidèle du Premier ministre Viktor Orban–, a mis son veto en fin de semaine dernière. Elle a demandé un réexamen du texte, jugeant les dispositions controversées difficilement « applicables en pratique ».
La Commission européenne a indiqué lundi qu’elle répondrait au courrier des parlementaires « en temps et en heure », notant que la loi contestée « a été renvoyée au Parlement hongrois (…) et que le processus législatif est toujours en cours ».
« Les derniers développements en Hongrie, en particulier la nouvelle loi anti-LGBTI encourageant les gens à dénoncer les couples de même sexe et le projet de loi restreignant les droits et l’autonomie des enseignants, sont un nouveau coup porté à l’État de droit contre lequel la Commission doit agir de toute urgence », a déclaré le président du groupe Renew Europe, Stéphane Séjourné, dans un communiqué.
« Aucun financement de l’UE ne peut plus être accordé » au gouvernement de Viktor Orban « tant que l’Etat de droit n’est pas rétabli », a-t-il ajouté.
Ces questions d’Etat de droit sont au cœur d’un bras de fer entre Budapest et l’UE. Bruxelles a notamment suspendu 6,3 milliards d’euros qui devaient être versés à la Hongrie dans le cadre du budget 2021-2027, et les 5,8 milliards de son plan de relance post-Covid.
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