Derrière les réformes en Arabie saoudite, des personnes LGBT+ toujours contraintes à l'exil
Sous l'égide du prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto depuis 2017, le pays musulman ultraconservateur cherche à polir son image en assouplissant ses mœurs. Mais les libertés sexuelles sont loin de faire partie de cet assouplissement.
Gay en Arabie saoudite, Turki a longtemps hésité avant de révéler son orientation à sa famille, la riche monarchie du Golfe restant très hostile à la communauté LGBT+ malgré quelques grandes réformes sociales.
« Tu n'es pas mon fils », lui a dit sa mère quand elle l'a appris, raconte à l'AFP l'homme de 20 ans. « Mon père et mes frères m'ont battu, et on m'a empêché de sortir et de voir mes amis pendant des semaines » ou encore d'aller à l'université, poursuit Turki, qui a trouvé refuge à Londres.
Sous l'égide du prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto depuis 2017, le pays musulman ultraconservateur cherche à polir son image en assouplissant ses mœurs : femmes autorisées à conduire, police religieuse écartée, réouverture des cinémas, publics mixtes lors de concerts pop, etc.
Mais les libertés sexuelles sont loin de faire partie de cet assouplissement. « Peu importe les réformes qui se produisent, je ne peux pas imaginer que la société nous acceptera », estime-t-il: « On n'a pas notre place ».
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