Les Dramagouines Festival, pour célébrer en beauté la visibilité et la culture lesbiennes
Les Dramagouines Festival, ce sont deux jours de visibilité et de culture 100% lesbienne. Ce festival se tient à la Cité Fertile, à Pantin (93) et pour en parler, Komitid a interviewé les deux organisatrices, Amélie et Marine.
Les samedi 29 et dimanche 30 avril à partir de midi, la Cité Fertile, à Pantin (93), accueille le Festival Les Dramagouines, entièrement consacré à la culture et à la visibilité lesbiennes. Un week-end qui n’a pas été choisi au hasard puisqu’il va clore une semaine marquée le 26 avril par la Journée Internationale de la Visibilité Lesbienne. Cette initiative non lucrative est porté par le collectif Les Dramagouines et l’association Les Tornades.
Pour en parler, Komitid a interviewé Marine et Amélie, les organisatrices de ce festival.
Komitid : Comment est née l’idée du Dramagouines Festival ?
Marine et Amélie : Cette idée est née du besoin de voir les lesbiennes mieux représentées dans la société. Nous avons toutes été “une copine” ou “la colocataire” de notre amoureuse. Dans la majorité des films, les relations lesbiennes sont soit fétichisées, soit destinées à une fin tragique. Il n’y a que trois bars lesbiens dans la capitale. L’Histoire lesbienne est bien trop peu connue, y compris par notre communauté ! Avec ce festival culturel et festif, nous voulons réaffirmer l’existence des lesbiennes, déconstruire les stéréotypes, célébrer nos talents, et plus généralement promouvoir la culture lesbienne.
« L’Histoire lesbienne est bien trop peu connue, y compris par notre communauté ! »
Vous êtes les organisatrices. Pour celles et ceux qui ne vous connaîtraient pas, pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes Marine et Amélie, 33 et 32 ans, en couple depuis plus d’un an maintenant. On s’est rencontrées sur une application de rencontre à Tahiti, d’où Amelie est originaire. Marine est conférencière, Amelie est graphiste. L’une dans les mots, l’autre dans l’image, on trouve que nos profils se complètent bien ! Autour de ce projet, un collectif de 12 personnes queers et allié.e.s s’est construit : le collectif des Dramagouines !
Pourquoi avez-vous choisi le week-end du 29 et 30 avril ?
La Journée internationale de la visibilité lesbienne étant le 26 avril, il était important pour nous de se positionner sur elle pour marquer les esprits. Même si on va continuer d’œuvrer pour la visibilité lesbienne toute l’année !
Quels sont les temps forts de ces deux jours ?
Au programme : Tables rondes, humour, podcast participatif, concerts, Dj sets, marché de créateurices, cartomancie inclusive, expositions photographiques et audio… et beaucoup d’autres surprises ! On a beaucoup travaillé pour proposer une programmation riche et diversifiée, et un événement gratuit (sur réservation, ndlr).
Proposer une programmation 100 % lesbienne, n’est-ce pas un pari un peu risqué ?
Ce qui est risqué, c’est cette volonté de la rendre accessible à tous.tes ! Nous œuvrons pour notre visibilité dans la société, et pour cela, nous choisissons de le faire entourées de nos allié.e.s.
Qui peut venir et avez-vous prévu des temps en non-mixité choisie ?
L’idée est de se réunir, mais aussi de faire découvrir la culture lesbienne à un public bienveillant. Certains ateliers sur inscription seront naturellement destinés aux personnes saphiques, comme par exemple, notre speed dating géant en ouverture de festival, ou encore l’atelier autour de la santé sexuelle proposé par Act Up-Paris. Pour le reste, nous serons heureuses de célébrer en mixité les identités et les amours lesbiennes, et d’œuvrer ensemble pour une meilleure visibilité des lesbiennes !
Pour plus d’infos et pour réserver, c’est ici.
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